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I Am Alive: vite… achevez-moi!

Il y a un an, un cataclysme mondial ébranlait la Terre, éliminant du même coup une grande partie de la race humaine. Nous tenons le rôle d’un père de famille à la recherche de sa femme et de sa fille dans toute cette désolation. Nous devons non seulement affronter un environnement hostile, mais aussi des êtres violents qui n’ont plus rien à perdre.

I Am Alive est un titre conçu par Ubisoft Shanghai. Il offre des graphismes honnêtes avec une direction artistique correcte. L’esthétisme des scènes témoigne bien de ce que pourrait avoir l’air une ville post-apocalyptique. Cependant, les concepteurs y sont allés un peu fort sur le brouillard et sur la poussière. Est-ce pour se simplifier la tâche et d’offrir des décors moins peaufinés?

Je trouvais rafraîchissant de ne pas avoir à combattre des zombies ou des mutants à trois têtes dans ce titre. Les ennemis sont des humains avec le goût de survivre à n’importe quel prix. Les choix moraux donnent une tournure presque intéressante: est-ce que j’aide les gens dans le besoin ou si je garde tout pour moi?

Cependant, le système de combat est le pire que j’ai vu depuis longtemps. Il semble cassé. D’accord, nous devons économiser les balles. Oui, pour éliminer un ennemi, on doit le surprendre en lui tranchant la gorge avec la machette. Qu’une balle suffise à nous annihiler: j’embarque! Mais de grâce, donnez-moi un engin de combat qui ne soit pas brisé! Ce dernier a des allures de version alpha. Il nous sort complètement de la fragile immersion tellement il est bête et mal conçu.

Certains ont comparé ce titre à la série Fall Out. Quelle insulte pour le genre! Pendant tout le jeu, un rail nous guide à travers les méandres de cette ville sans vraiment nous laisser de choix d’itinéraire. Les rues regorgent de véhicules décoratifs qu’on ne peut pas fouiller. Ils sont là par apparence, c’est tout.

I Am Alive est davantage un jeu de grimpe qu’autre chose. Dans nos déplacements, nous ramasserons des caméras vidéo qui représentent en fait notre nombre de vies. Baptisées «tentatives» ces dernières nous permettront de recommencer les passages éprouvants. 

Notre personnage à une jauge d’endurance indiquant sa fatigue lors de ses sempiternelles escalades. Elles sont difficiles, car nous sommes presque toujours épuisés au beau milieu de notre paroi. La portion puzzles se limite à essayer de grimper le plus vite possible avant que notre endurance ne s’épuise… et si on n’est pas assez rapide, et selon le nombre de «tentatives» qu’il nous reste, nous devrons recommencer jusqu’à épuisement de nos vies. Une fois celles-ci à sec, c’est tout le niveau qu’il faudra refaire : c’est ridicule et déplaisant. Cela n’apporte rien à la jouabilité sauf de la frustration et désintérêt.

Une belle idée sur papier qui n’a pas trouvé son pendant en jeu vidéo. I Am Alive coûte 15$ sur Xbox Live Arcade. Aussi disponible sur PS3 le 4 avril.

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