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Simcity : lancement bâclé!

Il y a des choses que j’ai du mal à comprendre. Nous achetons un jeu vidéo comme SimCity dans l’espoir d’y investir plusieurs heures de notre temps et celui-ci nous fait rager. Impossible d’y jouer! Refus de se connecter aux serveurs, débranchements sporadiques, pertes de parties sauvegardées – ce ne sont que quelques-uns des irritants qui frustrent les fans de la série. SimCity est brisé.

Electronic Arts y va d’une panoplie d’explications qui varient selon les jours. L’entreprise déclare : «Nous sommes victimes de notre succès… l’achalandage massif et soudain fait planter nos serveurs.» C’est mince comme excuse, surtout si nous prenons en considération les préventes.

N’aviez-vous pas une idée du potentiel de connexions possibles en comptabilisant la quantité d’exemplaires réservés? Pourquoi ne pas déployer un plus grand nombre de machines? Peut-on croire qu’avec votre expérience dans le monde du divertissement vidéoludique vous arriviez à offrir un produit qui fonctionne correctement la journée de sa sortie? Non, vous préférez miser sur les sacro-saintes «patches».

Pourquoi ne pas vous assurer que votre produit tient la route avant de le mettre en marché? Si j’achète un grille-pain et qu’il est défectueux, je peux le retourner. Avec les jeux vidéo, la loi des droits d’auteur ne me le permet pas. Est-ce que ce trou dans les législations vous donne le droit de flouer le consommateur?

C’est ironique de constater que les serveurs gérant les micro-transactions tournent par contre à plein régime! Ne devriez-vous pas faire les mêmes efforts techniques afin de ne pas frustrer vos clients? Certes, il faut plaire à vos actionnaires. Cependant, un acheteur mécontent se souvient et risque de ne plus revenir.

Au pays de l’Oncle Sam, certains parlent de recours collectif. Les gens en ont marre. Marcel Hatam, responsable de communauté chez EA, aurait répondu : «[…] Lisez notre politique d’utilisation… pas de remboursement.» Ce n’est pas sérieux, et plutôt cavalier comme discours.

La gestion numérique des droits (DRM) serait une des sources du problème. Ça, et la cupidité d’une firme dont l’image en prend encore une fois pour son rhume. Avec toutes les compagnies de jeux vidéo qui ferment leurs portes, je jouerais de prudence à votre place. L’industrie vit son adolescence. Elle est arrogante. Soit elle se plante et elle s’ajuste, soit elle se fait planter…

Enfin, Confucius a dit : «Ne te crois point si important que les autres te paraissent insignifiants.»

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