Des personnes mal intentionnées se seraient approprié le « Chapstick Challenge », un défi en ligne servant à faire la promotion des nouveaux parfums de baume à lèvres de la marque éponyme. Certains grands médias rapportent même que la version aperçue sur TikTok du #ChapstickChallenge, parfois aussi appelé #LabelloChallenge, encouragerait les jeunes à se suicider.
Les parents d’enfants et de préadolescents se rappelleront sans doute du Momo Challenge, un défi jadis populaire sur les réseaux sociaux qui poussait les jeunes à faire des actions violentes, voire dangereuses.
Rapidement, plusieurs grands médias s’étaient emparés de la nouvelle alors que la rumeur voulait que cette tendance ait en fait poussé des jeunes à commettre l’irréparable.
Malheureusement, on n’est pas à l’aube d’assister à la fin des défis sur les médias sociaux, et si certains, comme le « Ice Bucket Challenge », sont anodins, d’autres, comme le « Chapstick Challenge » de TikTok, commencent à faire peur aux parents mêmes les plus aguerris.
Qu’en est-il réellement? Est-ce que cette nouvelle tendance pousse effectivement les jeunes à se faire du mal? Puisqu’il vaut mieux prévenir que guérir, on tente de démêler le vrai du faux.
Le « Chapstick Challenge » est partout sur les chaînes YouTube les plus connues. Crédit: Joey Graceffa.
« Chapstick Challenge » une vraie tendance, mais inoffensive
Le « Chapstick Challenge », est une vraie tendance sur le web, pas simplement un canular inventé pour faire peur aux parents: il s’agit d’un défi ludique loin d’être dangereux.
On retrouve même un billet de blogue sur le site officiel de Chapstick, le baume à lèvre en question, qui explique les règlements.
En gros, les gens doivent deviner quel type de baume son partenaire porte par tous les moyens possibles, notamment en se rapprochant et se sentant, en s’embrassant et parfois même en léchant les lèvres d’une autre personne.
De nombreuses personnalités du web ont fait le défi, dont certains YouTuber extrêmement populaires cumulant plusieurs dizaines de millions d’abonnés.
Bref, vous l’aurez deviné, c’est quelque chose de particulièrement attrayant pour les jeunes qui explorent leurs limites.
Quand on y pense, ce n’est pas pire que de jouer à la bouteille!
C’est sur la plateforme TikTok que le défi aurait complètement dégénéré.
TikTok, le réseau social où tout ça dégénère?
Malheureusement, là où ça dégénèrerait, c’est sur l’application TikTok. Si on retrouve la version exacte sur le réseau social, certains médias rapportent des variantes inquiétantes créées par des personnes mal intentionnées.
Effectivement, on peut lire des articles en ligne qui nous informent qu’apparemment, d’autres règles circuleraient et demanderaient que les perdants du défi se fassent du mal.
Par exemple, selon nos lectures, un certain #ChapstickChallenge, parfois aussi appelé #LabelloChallenge, forcerait le vaincu à se mutiler et à couvrir la plaie avec le baume.
Une fois celui-ci terminé, comme c’était le cas pour le Momo Challenge, le participant serait poussé à se suicider.
Pour prévenir un dérapage, rien n’équivaut à discuter du modus operandi avec son jeune.
Communication et prévention, les seules solutions qui fonctionnent
Comme n’importe quel défi de ce genre qui tombe dans l’oreille des médias, il faut faire la part des choses. Évidemment, c’est facile de dire qu’un challenge pousse au suicide: c’est un contenu « click bait » qui fait en sorte que les parents vont se précipiter à lire.
En même temps, ça demeure important de s’engager pour les jeunes, parce que ça demeure que si on ne relaie pas le message, il y a une possibilité que ce type de défi finisse par déraper.
Si vous avez des enfants, la communication, c’est la seule vraie solution. Sensibilisez-les à ces modus operandi qui reviennent dans les défis que l’on retrouve sur les réseaux sociaux.
S’il n’y a rien de mal à se dépasser et à participer à des défis ludiques en ligne de manière sécuritaire, dès qu’ils nous amènent à nous donner une punition, il faut ouvrir l’œil.
Se mettre un cube de glace sur la peau pour se créer une engelure, ce n’est « pas si pire que ça », mais on a déjà vu bien pire, notamment d’ingurgiter le plus de Benadryl possible pour halluciner, ou avaler d’un trait de la poudre pré-entrainement.
Bref, dans des cas comme ça, vaut toujours mieux prévenir que guérir!
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