Après YouTube et Facebook, c’est au tour des jeux vidéo d’embarquer dans le train de la socialisation virtuelle. Chez Sony, le projet a pris la forme de PlayStation Home, un «métavers» pour la PlayStation 3 lancé un peu avant les fêtes, que l’on peut télécharger gratuitement et dans lequel on évolue au moyen d’un avatar.
Une fois celui-ci défini et le lieu de résidence sommairement aménagé, on arrive sur une place typique d’un centre-ville moderne, avec ses bancs, sa verdure… et une marque Sony omniprésente.
Des avatars y circulent et socialisent, pendant que d’autres «dansent» au son de la musique ambiante (les avatars féminins seront d’ailleurs courtisés… qu’il y ait ou non une dame à l’autre bout). Tout près, un écran géant diffuse des bandes-annonces de films, comme dans le cinéma avoisinant d’ailleurs, qui présente en plus des jeux à venir.
Dans tous les cas, il s’agit de contenu issu de l’une ou l’autre des filiales de Sony. De même que pour les affiches sur les bâtiments ou à l’intérieur du centre commercial. On déambule dans une gigantesque info-pub.
Avec le cinéma, le salon de quilles et le centre commercial sont les deux autres lieux auxquels on peut accéder de la place centrale. Le salon de quilles offre des versions très rudimentaires des jeux de quilles et de billard, ainsi que des jeux d’arcade primitifs. Et puisqu’on est dans un métavers «réaliste», il faut attendre son tour si la place est déjà occupée!
Enfin, Home, c’est aussi des environnements thématiques. Les deux premiers sont basés sur les jeux Far Cry 2 et Uncharted. Pour l’instant, il ne s’agit que de décors à visiter. La semaine dernière, une zone Red Bull Air Race a fait son apparition, avec un minijeu de course d’avions. EA Sports aura aussi sa zone ce printemps, avec des jeux de course, de poker et de golf.
Une maison à bâtir
Sony espère qu’une vie sociale se développera dans son Home. Mais même après deux ans de développement, beaucoup de travail reste à faire.
D’abord, Home manque de fini. Les bogues sont fréquents, et le passage d’un endroit à un autre est lourd : il faut souvent télécharger de nouveau les données de lieux déjà visités. Surtout, Home manque sérieusement de contenu. Une fois l’effet de curiosité passé, on se demande ce qu’il apporte de plus que Second Life, Facebook ou même MSN Messenger.
Par contre, le potentiel est réel. Une véritable librairie de musique, de vidéos et de films; des minijeux intéressants et plus nombreux; de véritables lobbies thématiques intégrant contenus de jeux, matchs multijoueurs et classement : tout ça nous donne bien hâte.
Mais pour l’instant, on ira faire une promenade et danser ailleurs.