Rares sont les jeux qui réussissent à me surprendre comme l’a fait Driver : San Francisco. Les premières minutes m’ont complètement perdu!
Me voici, dans le rôle d’un policier en civil, au volant d’une rutilante et puissante voiture américaine. Soudain, un effet planant me permet de flotter au-dessus de San Francisco et je peux incarner n’importe qui à n’importe quel moment. «Kossé ça!?!»
Ubisoft a pris un risque en revoyant complètement la jouabilité de cette licence pourtant bien établie. Est-ce que le risque en valait la chandelle? La réponse est oui!
Nous jouons le rôle du détective John Tanner qui cherche à remettre en tôle le criminel notoire Charles Jericho, qui fait des affaires d’or dans la métropole. Le titre s’avère un savant mélange de Need for Speed et de Grand Theft Auto, même si je déteste ce genre de comparaison.
L’agent Tanner, j’avais oublié ce détail, exécute ses périlleuses missions alors qu’il est dans un profond coma sur son lit d’hôpital! Si, comme moi comme pour vous, le québécisme «shifter» veut dire «changer de vitesse», pour les créateurs d’Ubisoft, «shifter» devient l’action de changer de vie, le temps d’un instant, avec le passager d’un véhicule que l’on croise au cours d’une mission.
Il y a aussi le «shift rapide». Cette action permet, en pleine poursuite, de changer de voiture de police afin de se rapprocher d’un fuyard. Cette possibilité est très pratique si notre auto-patrouille fait une embardée. Hop, nous «shiftons» dans l’auto de l’agent le plus près du malfaiteur.
Le graphisme et la modélisation des personnages sont superbes. Le moteur physique de conduite répond bien et a une saveur très arcade. Cependant, un peu plus de dommages sur les bolides auraient été bienvenus.
Certes, la jouabilité manque un peu de variété, mais les concepteurs du «reboot» de la série n’y sont pas allés de main morte en poussant l’audace au maximum. Bravo!