Trêve de plaisanteries, le cancer n’est pas très drôle.
On nous raconte aujourd’hui qu’un médecin italien, le Dr Tullio Simoncini, a mis au point une technique révolutionnaire pour vaincre le cancer. C’est que, selon lui, tous les cancers sont dus à des infections fongiques d’un champignon nommé Candida albicans. Selon lui, si on expose les tumeurs cancéreuses au bicarbonate de soude (oui oui, de la p’tite vache, rien de moins), elles meurent.
On affirme alors que, bien sûr, le Dr Simoncini est persécuté par la communauté médicale, et ses traitements ne sont pas pris au sérieux. Pauvre lui!
Pauvre lui?
En fait, le Dr Simoncini n’a pas seulement été radié en Italie, mais il a été trouvé coupable de meurtre involontaire pour ses traitements.
Oui, meurtre involontaire.
Il est responsable de la mort de Massimo Civetta, un homme de 34 ans qui était atteint d’un cancer de l’intestin. En 2006, le lendemain d’un traitement administré par le Dr Simoncini, le jeune homme, atteint d’un cancer terminal, décède dû à une perforation de l’intestin.
Il a aussi été jugé coupable de fraude dans la même décision, puisque ses traitements n’accomplissent pas ce qu’il promet.
Donc, il y a ça.
Le Dr. Rob Koene, professeur émérite de néphrologie à l’université Nijmegen, aux Pays-Bas, écrit ici que «le traitement du Dr. Simoncini est dangereux et ne doit pas être administré».
Il cite de plus un communiqué de presse de l’agence d’inspection des soins de santé des Pays-Bas, qui dit entre autres:
«L’infusion de bicarbonate de soude chez des patients vulnérables est dangereux et n’est pas efficace.»
«L’agence a conclu que ce traitement comporte des risques pour des patients atteint de haute tension artérielle, de maladies des poumons, du coeur ou des reins, ou pour des patients atteints de cancer.»
Oui, mesdames et messieurs, le traitement du Dr. Simoncini est dangereux pour les patients atteints de cancer.
Ça ne s’invente pas.