La patineuse de vitesse courte piste Kim Boutin a confié, dimanche sur le plateau de Tout le monde en parle, avoir eu peur pour sa sécurité après avoir remporté une médaille de bronze à la suite de la disqualification de la Sud-Coréenne Minjeong Choi.
Alors que les Jeux olympiques se tenaient à Pyeongchang, en Corée du Sud, plusieurs personnes de ce pays ont envoyé des messages d’insulte à la patineuse québécoise sur les réseaux sociaux, l’accusant d’avoir «volé» sa troisième place.
«Le staff m’a avertie que j’avais créé un tsunami sur les réseaux sociaux, mais je n’en savais pas l’ampleur. Juste avant de recevoir ma médaille, j’ai su qu’il y avait eu des menaces de mort. J’ai pleuré. Je ne veux pas de chicane autour de moi», a-t-elle raconté, ajoutant au passage qu’elle avait choisi avant de partir de passer des Jeux sans «réseaux sociaux» parce qu’elle est «assez sensible comme personne».
«J’ai revu la cérémonie et je ne suis pas sûre que j’étais heureuse», a avoué Kim Boutin. Elle a confié avoir eu peur pour sa sécurité, même si la Gendarmerie royale du Canada était autour d’elle pour la protéger.
Kim Boutin a quand même rapidement pu mettre cet incident derrière elle. Elle a remporté deux autres médailles et a fait la paix avec la patineuse sud-coréenne. «La première fois que j’ai vu Choi, je suis allée la voir et je l’ai prise dans mes bras. Pour moi, le sport n’est pas censé diviser», a-t-elle philosophé.
Canadienne la plus titrée à Pyeongchang, la patineuse a été porte-drapeau à la cérémonie de fermeture. «C’est sûr que ça aurait été le fun d’être avec tout le monde, mais c’est une expérience que je vais garder toute ma vie», a-t-elle soutenu.