Le Dorvallois William Blackburn a été choisi au 11e tour par les Islanders de Charlottetown au repêchage de la Ligue junior majeur du Québec (LHJMQ). Malgré cette sélection, il songe toujours à poursuivre son développement aux États-Unis.
C’est à sa deuxième année d’éligibilité que le centre de 17 ans a été choisi, après avoir été ignoré par les 18 formations du circuit Courteau l’an dernier. Il avait pourtant amassé 12 points en 11 rencontres au niveau midget espoir avec les Lions du Lac-St-Louis.
«Être ignoré avait affecté ma confiance, alors c’est rassurant d’avoir été choisi cette année, mentionne le gaucher. Je n’ai pas très bien joué l’an dernier, j’aurais pu exercer un impact plus important dans les matchs auxquels j’ai participé, j’ai manqué d’opportunisme.»
Son entraîneur, Gerry Gomez, est beaucoup plus clément à son égard. «C’est un excellent joueur, pour nous, c’était une grosse surprise qu’il ne soit pas choisi l’an dernier. Les équipes savaient probablement qu’il voulait jouer aux États-Unis», mentionne le pilote des Lions au niveau midget AAA.
Ce désir de quitter le pays pourrait également justifier la sélection tardive de Blackburn cette année. La centrale de recrutement de la LHJMQ projetait qu’il serait sélectionné entre la 6e et 8e ronde. «Lorsque la huitième ronde s’est terminée, j’étais un peu déçu», avoue le hockeyeur.
Aspiration américaine
Blackburn a une offre sur la table de la Kimball Union Academy, une école préparatoire située à Plainfield, au New Hampshire. Son plan initial était d’y évoluer dès l’an prochain afin d’attirer l’attention d’université américaine, potentiellement décrocher une bourse d’études.
La saison de cette ligue américaine est toutefois compromise en raison de la pandémie, alors que la LHJMQ vise un retour à l’action le 1er octobre. «Il n’y a aucune garantie pour la prochaine saison, alors je veux attendre de voir comment se passent les choses pour prendre une décision», tranche Blackburn.
L’idée d’évoluer à Charlottetown, à L’Île-du-Prince-Édouard, à plus de mille kilomètres de la maison, ne l’intimide pas. «C’est sur que je devrais m’y habituer, convient-il. Mais pour un anglophone comme moi, être dans ce marché me faciliterait la vie.»
Peu importe sa décision, il pourra compter sur le support de son entraîneur. «C’est un choix très personnel, qu’il doit faire selon ses préférences.
Quoi qu’il en soit, l’équipe qui misera sur ses services pour la prochaine saison pourra s’estimer chanceuse, assure-t-il. «Il a été un de nos meilleurs joueurs cette année, et en séries, il a été excellent», note M. Gomez.
Selon lui, sa progression continuera d’augmenter à un bon rythme. «Je le connais depuis qu’il a huit ans. On commence juste à le voir jouer, c’est un gars en pleine éclosion, qui va bientôt sortir pleinement de sa bulle», indique-t-il.
À sa dernière année en midget AAA, Blackburn a cumulé 15 buts et 30 points en 42 parties.