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Des manifestants dénoncent les pertes d’emploi à la SAQ

Plusieurs dizaines de manifestants se sont réunis mardi midi devant le centre de distribution de la Société des alcools du Québec (SAQ), à Montréal, pour dénoncer l’abolition d’une centaine de postes.

Selon le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ (SPTP–SAQ), affilié à la CSN, la récente vague de mises à pied chez le personnel administratif ne permettra pas à la SAQ d’atteindre ses objectifs d’optimisation.

«Pour améliorer son modèle d’affaires, la SAQ aurait avantage à miser sur sa véritable force : ses salariés qui ont contribué à bâtir la société d’État», a indiqué le président de la CSN, Jacques Létourneau.

La société d’État avait annoncé le 18 janvier la suppression de 190 postes de soutien et de cadres. La semaine dernière, la direction de la SAQ a informé une partie des employés touchés par l’abolition. 53 personnes seront mises à pied, alors que 44 autres ont fait valoir leur droit à un départ volontaire. De plus, 25 employés ont été rencontrés et dont le sort n’a pas été encore décidé.

D’après le syndicat, depuis deux ans, la SAQ a supprimé plus de 20 % des postes du personnel technique et professionnel. En répercutant le gain financier sur les prix, cela représente, pour le consommateur, une baisse de quatre cents par bouteille, estime le syndicat.

Le plan de licenciement touche surtout le secteur informatique (40 postes) et celui de la commercialisation. Sandrine Thériault, présidente de la SPTP, s’inquiète que la SAQ envoie en sous-traitance le travail fait dans les postes abolis. «Ce sont des choix d’entreprises questionnables et difficiles à comprendre. Il faudra être très vigilant sur le fait que la SAQ puisse employer des consultants de compagnies externes».

Pour la directrice des communications de la SAQ, Anne-Sophie Hamel, l’abolition des postes s’est faite «à tous les niveaux». «La SAQ souhaite revoir et alléger les processus pour faire les choses différemment. Il faut rappeler qu’il n’y a pas de postes en succursales qui sont touchés. Il ne s’agit pas de compromettre le service aux clients, mais d’assurer une performance financière pour laquelle la SAQ s’est engagée.»

Parmi les dernières mises à pied, certains prenaient part à des projets qui permettaient à l’entreprise de diminuer ses coûts. Par exemple, une équipe de soutien aux directeurs succursales, qui permettaient de les aider à mieux négocier les baux de location, a été touchée.

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