La frénésie olympique fait rage. Les performances des athlètes nous épatent et nous gardent en haleine. Leur dépassement contribue à l’augmentation de l’indice du bonheur. Pour ceux qui s’intéressent à la politique, la prochaine campagne électorale sera à peu près la même chose, à l’exception que la résultante sera plus importante. Il s’agit d’une décision qui aura un impact sur le quotidien de toute
une société.
La compétition électorale s’annonce enlevante. Une lutte à trois qui se fera comté par comté et qui sera rendue plus complexe par l’arrivée de nouveaux partis politiques et le redécoupage de la carte électorale. Dans une partie où rien n’est joué, chaque membre de chaque équipe pourra faire la différence. Les candidats, le travail de terrain et, surtout, la participation des électeurs pourront faire basculer une circonscription d’un côté comme de l’autre.
Dans les récents scrutins, la volatilité de l’électorat a étonné. En 2007, l’ADQ commençait la campagne à un peu plus de 20 % de la faveur populaire et terminait avec près de 31 % des voix et 41 sièges, formant ainsi l’opposition officielle. En 2011, Jack Layton était porté par la vague orange et redéfinissait la politique fédérale au Québec.
La performance des chefs sera aussi un élément clé. Tous moins populaires que leur parti à la ligne de départ, ils ont le potentiel de surprendre. Particulièrement François Legault, qui est moins connu et qui pourrait apparaître sous un nouveau jour. Celui qui parviendra à motiver les 600 000 électeurs qui avaient voté pour l’ADQ en 2007 et sont demeurés à la maison en 2008 sera en bonne position. Le vote des 18-24 ans, qui n’ont voté qu’à 36 % en 2008, pourrait faire une grande différence.
Le défi est de taille, car si l’opinion publique est fragmentée par rapport aux partis politiques, elle l’est tout autant sur les enjeux. La santé et l’économie figurent parmi les plus importantes questions sans toutefois être majoritaires. Les chefs doivent donc imposer les thèmes et amener les adversaires sur leur terrain, mais le défi est d’autant plus difficile qu’en période estivale les électeurs ne sont pas devant leur téléviseur ou leur ordinateur.
Un, deux, trois, partez! Le coup de départ est donné.
Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.