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Dur dur d'être Français

Vivre au Québec n’est pas toujours facile, même pour un Français! Plusieurs repartent d’ailleurs pour l’Hexagone, et l’hiver n’est pas la seule cause de ce retour. Étant passé par là, je vous propose quelques expériences vécues qui devraient faciliter votre intégration professionnelle.

Posons les bases avec un premier «scoop» : nous ne savons pas tout! Je sais… tout un choc. Je vous laisse quelques minutes pour digérer la nouvelle.

Ça a l’air bizarre, mais une de vos priorités devrait être d’apprendre à dire «tu». Un bon truc est de s’entraîner à tutoyer le commis du dépanneur, pardon, de l’épicerie. Vous verrez, petit à petit, ça devient naturel.

Il faut aussi se mettre à l’anglais. La plupart des Français ont de bonnes bases grammaticales, acquises à l’école. Ce qu’il manque, c’est la pratique. Suivre des cours d’anglais parlé, c’est bien beau, mais c’est cher, surtout pour quelqu’un qui a mis toutes ses économies dans son déménagement. Je propose donc de faire d’une pierre deux coups : allez voir les mormons! Je ne rigole pas, j’ai moi-même fréquenté leur église pendant un an pour y suivre des cours de conversation anglaise… gratuit! Évidemment, il leur arrivait de m’inviter à un cours de conversation religieuse. Je répondais que, malheureusement, ma copine n’aimait pas trop partager.  Dommage, une prochaine fois peut-être…

Les Québécois sont plutôt directs, et certaines choses sont à savoir pour ne pas avoir l’air «trop Français». Il n’est, par exemple, pas nécessaire de terminer un e-mail par «Je vous prie, Monsieur, de bien vouloir accepter mes salutations distinguées». Un simple «Cordialement» fera l’affaire. Ne vous offusquez pas non plus si vous recevez un courriel qui ne commence pas par «Bonjour Monsieur Dupont», mais par «Salut». C’est normal!

Question travail, le plus dur est de décrocher son premier emploi. L’absence d’une expérience professionnelle locale peut être perçue comme une lacune par certains employeurs. Surtout que nous avons la fâcheuse tendance de multiplier notre salaire français par le taux de change en vigueur pour établir nos demandes en dollars canadiens. C’est faire abstraction du coût de la vie et oublier que vous n’avez jamais travaillé ici. Pour ne pas miner vos chances, pour un salaire de 10 €, demandez  9 ou 10 $, pas plus.

Une dernière chose. Ne vous fatiguez pas à réclamer des «tickets-restaurant», cela n’existe pas ici. Mais pas de panique. Si vous êtes gentil, on vous laissera quand même aller manger entre midi et une heure.

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