Encore bien méconnu, le parc Thomas-Chapais est assurément un endroit à découvrir. Dans ce boisé de 15,2 hectares, on peut y observer une grande variété de végétaux et d’espèces d’oiseaux
Le parc est situé dans le quadrilatère formé du boulevard Pierre-Bernard, des rues de Grosbois et des Ormeaux et de l’avenue Éric. Il représente une oasis de nature dans le quartier de Mercier-Est.
Le projet de protection, de restauration et de mise en valeur du parc vient tout juste d’être complété, grâce à une contribution financière de 47 200$ de la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement .
La subvention a permis d’installer plusieurs panneaux d’interprétation le long des sentiers, de poser une plaque signature commémorative, de créer des activités pédagogiques pour les enfants, des activités pour tous durant la saison estivale et d’organiser des corvées de plantation d’arbres et d’arbustes.
Une page Web pour promouvoir les activités de sensibilisation et de restauration se déroulant au parc a aussi été créée.
Un travail de tous les instants réalisé par Y’a quelqu’un l’aut’bord du mur (YQQ), mandataire du programme éco-quartier de l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM), et les membres bénévoles du Comité citoyen du parc Thomas-Chapais.
«Les différentes actions et outils mis en œuvre par les deux organismes cadrent très bien avec la mission de la Fondation. Celle-ci a pour but d’aider les collectivités locales à s’approprier leur environnement pour qu’elles en profitent de façon écoresponsable et puissent transmettre ce patrimoine naturel aux générations futures», de dire Carlo Gagliardi, directeur général de la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement.
Une biodiversité riche
Le boisé du parc accueille une centaine d’espèces d’oiseaux. Des geais bleus, des fauvettes, des roitelets, des pinsons, des mésanges et bien d’autres. Un jeune faucon pèlerin et une oie des neiges ont même été aperçus.
«Le jeune faucon pèlerin est passé au-dessus de nos têtes. Il est allé se poser un peu plus loin et nous avons pu l’admirer durant quelques minutes. Tout ça en pleine ville», se rappelle Pauline Picotin, directrice générale de YQQ, lors de l’une de ses premières visites dans le parc en compagnie de Michel Ferreira, résident et membre du Comité citoyen du parc.
Un souvenir qui témoigne bien de l’importance du parc dans la vie des citoyens du quartier.
Les arbres et plantes se décuplent eux aussi en plusieurs variétés. Des érables, des amélanchiers, des aubépines, des cerisiers, des trilles blanc et rouge, et même de l’asaret du Canada (gingembre sauvage).
Un inventaire de la Ville de Montréal datant de 1992 recensait plus de 11 300 arbres ayant un diamètre de plus de 10cm au parc Thomas-Chapais. Le parc arrivait ainsi au quatrième rang selon son abondance en arbres.
Vingt-cinq ans plus tard, la densité élevée des tiges de 10 à 15cm, dont le diamètre était trop petit pour être comptabilisé à l’époque, permettrait de croire que le nombre d’arbres a augmenté depuis.
La partie nord, près de la rue Éric, est spécifiquement identifiée comme milieu humide. Différentes espèces de canards s’arrêtent notamment à cet endroit au printemps.
Des investissements de 150 000$ de la part de l’arrondissement ont permis de rafraîchir les jeux du parc, la signalisation dont les affiches directionnelles pour la piste de ski de fond, d’ajouter du mobilier et de faire la réfection des deux principaux chemins est-ouest du boisé.
Peu importe la saison, une visite du parc vaut son détour.