Ne réussissant pas à s’entendre avec le propriétaire du site convoité pour accueillir sa maison de la culture, l’arrondissement d’Anjou acquerra le terrain par le biais d’une expropriation. Celle-ci a déjà été enregistrée et signifiée au propriétaire.
«C’est avec fierté que je vous annonce que, depuis le 14 septembre dernier, l’arrondissement d’Anjou est officiellement devenu propriétaire du terrain qui accueillera notre future maison de la culture», a fait savoir le maire Luis Miranda dans l’édition d’octobre du bulletin d’information Regards sur Anjou destiné aux résidents de l’arrondissement.
Si aucune entente de gré à gré avec la compagnie 2867-7607 Québec inc., propriétaire du 7751, boulevard Louis-H.-La Fontaine, ne survient sur le prix à payer, le coût d’acquisition sera statué par le commissaire chargé du dossier.
L’offre de l’arrondissement est de 1,3M$ plus les taxes applicables. Un prix conforme à la valeur marchande établie par la Division de l’évaluation du Service de la gestion et de la planification immobilière (SPGI).
«Le propriétaire paie ses taxes municipales sur ce montant. Il souhaite obtenir le double. Ça ne fait pas de sens», de commenter M. Miranda.
L’arrondissement a réservé une somme de 2,7M$ pour le projet pour l’instant. Ce montant ne comprend pas les frais de décontamination des sols, s’il y a lieu, et la construction à proprement dite de la maison de la culture.
Il a été impossible d’obtenir les commentaires du propriétaire.
Un engagement ferme
Le processus d’expropriation peut être long, mais le maire croit que le projet pourra être réalisé au cours du présent mandat. Il s’agit d’ailleurs d’un dossier et d’un engagement phare de sa dernière campagne électorale municipale.
Aucun échéancier n’a toutefois encore été planifié, mentionnent les services administratifs de l’arrondissement.
Le bâtiment actuel situé à l’intersection des boulevards Louis-H.-La Fontaine et Châteauneuf devra être démoli. Le nouvel édifice qui sera ensuite construit abritera la maison de la culture et une salle de spectacle de 300 places.
Des locaux pourraient également être mis à la disposition des organismes communautaires angevins.
L’emplacement a été privilégié parce qu’il est central, à proximité de la mairie d’arrondissement et du Centre communautaire Anjou. Il est aussi bien desservi par le transport en commun.
«Nous sommes le seul arrondissement à ne pas avoir de maison de la culture. C’est notre tour», de dire d’un ton confiant M. Miranda.
Il devra convaincre ses collègues des paliers gouvernementaux supérieurs de subventionner le projet.