Alors que depuis quelques années la vitalité commerciale de Verdun allait bon train, la pandémie de coronavirus vient bouleverser les choses. Même si tous les acteurs mettent la main à la pâte pour minimiser les impacts, il est inévitable que certains auront du mal à passer au travers, soutient le directeur de la Société de développement commercial (SDC) Wellington, Billy Walsh.
Il indique que le secteur de la restauration est le plus touché des commerces de proximité. «C’est certain qu’il y a une portion des restaurateurs qui auront une grande difficulté à se relever de cette crise», dit-il. La situation est aussi alarmante pour les entreprises indépendantes, ajoute-t-il.
Tout dépend de la durée de la crise. «Si on est capable de rouvrir avec des mesures sanitaires adéquates les commerces non essentiels, ça va minimiser les impacts», explique M. Walsh.
«Une fois qu’on aura passé la crise, la relance reste un enjeu très important. Je ne vais pas baisser les bras alors qu’on avait le vent dans les voiles.»
— Le maire de Verdun, Jean-François Parenteau.
À la dernière séance du conseil d’arrondissement, une somme de 202 000$, déjà budgétée, a été versée immédiatement pour donner de la liquidité à la SDC Wellington afin qu’il aide les commerces de la région.
«On a une vitalité et on veut la préserver. On va travailler en ce sens-là et on va faire appel au soutien de la population pour se tourner vers l’achat local», indique le maire de Verdun, Jean-François Parenteau.
Espoirs
Le directeur de la SDC Wellington nourrit de l’espoir pour la suite des choses. «La communauté verdunoise est bien organisée, solidaire et forte», lance M. Walsh. Il croit que les résidents ont à cœur la rue Wellington et tous les commerces locaux du territoire.
«À la sortie de la crise, lorsqu’on pourra commencer à rouvrir peu à peu les commerces des services non essentiels, je suis convaincu que les Verdunois vont être au rendez-vous», dit-il.
La SDC Wellington fait beaucoup de représentation auprès de la Ville de Montréal et du gouvernement du Québec actuellement pour bien planifier la relance. «On informe, on transmet beaucoup d’informations concernant les soutiens auprès des commerçants et on les appuie», mentionne M. Walsh.
De plus, les services de livraison sont coordonnés par l’équipe de la SDC Wellington. Elle répertorie aussi toutes les bases de données de commerçants ouverts.
Aides gouvernementales
Le gouvernement du Québec a récemment lancé la plateforme web du Panier Bleu qui regroupe environ 8000 commerces dont une vingtaine de Verdun. Toutes les mesures annoncées par les différents paliers gouvernementaux sont saluées par M. Walsh, mais cela demeure insuffisant.
«Quand on voit la multiplication des annonces intéressantes, on sent que la cause fait partie du débat public et des priorités gouvernementales, mais il faut se demander si ça va être suffisant pour être capable de soutenir l’économie locale», indique Billy Walsh.
Il mentionne que les liquidités et les loyers sont ce qui fait le plus mal aux commerçants et les mesures annoncées ne permettent pas de compenser ces deux coups.
«On n’a pas le choix de se nourrir d’espoir, mais ce qu’on voit sur le terrain, c’est beaucoup d’anxiétés et de précarités», relève-t-il.
La clé pour être capable de se relever et préserver la vitalité commerciale de Verdun, selon M. Walsh, est d’investir dans cette période d’urgence pour qu’au moment de la relance, la situation soit moins dramatique et qu’il y ait un maximum de commerces encore debout.