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Simplement gouverner jusqu’au 3 novembre

Laurent Blanchard est le nouveau maire intérimaire de Montréal. Son rôle et celui de son comité exécutif, qui doit être présidé par Josée Duplessis de Projet Montréal, sera d’assurer «simplement» la transition vers l’élection de novembre prochain. À ce titre, le mot simplement doit trouver tout son sens.

On aurait souhaité que tout le processus qui a mené à la sélection du nouveau maire intérimaire se déroule aussi simplement, sans course à cinq candidats. On aurait souhaité que le deuxième maire intérimaire de Montréal soit choisi à l’unanimité. Personne n’avait besoin de ce score serré qui a démontré, encore une fois, une certaine solidarité entre les élus qui autrefois formaient le parti de Gérald Tremblay.

Ce qui est réconfortant, c’est qu’au moins les jeux d’alliance ont permis au candidat de la coalition d’être choisi. Déjà, en mai dernier, les Montréalais avaient indiqué, selon un sondage, leur préférence pour ce modèle de gestion, du moins jusqu’à la prochaine échéance électorale. Pas moins de 65 % des répondants avaient dit être satisfaits de ce modèle de gestion, qui s’était avéré inspirant en période trouble. Évidemment, il aurait été préférable que l’inspiration soit durable. Mais pour ça, il faudrait réécrire l’histoire. Ce qui est fait est fait.

Le nouveau maire a adopté la bonne approche. Ému par le moment solennel de l’assermentation, il n’a pas manqué d’humour, mais surtout, il n’a pas manqué de sagesse. Il a parlé de stabilité, de continuité, dans un esprit de collaboration et de consensus. Il a choisi les mots justes en parlant de transition calme et tranquille pour faire fonctionner la Ville. Livrer des services de qualité sans tempête ni tourmente serait la moindre des choses. Car, il faut le dire, Montréal a été malmenée et la patience a ses limites.

Un mandat simple et pourtant un travail colossal, mais un travail dans l’ombre. De fait, le plus beau legs que la coalition pourrait laisser au futur conseil serait de s’acquitter de cette tâche tout en livrant une base de budget solide qui réponde aux défis de la nouvelle dynamique qui doit s’installer entre les arrondissements et la Ville centre.

Chose certaine, il faut se le dire, la vraie course est celle qui nous mènera au choix d’un nouveau conseil municipal le 3 novembre prochain. Vivement que les électeurs aient leur mot à dire. Vivement que les candidats Coderre, Bergeron et Joly présentent leurs idées et que l’idée de coalition électorale de Louise Harel prenne forme. On pourra alors parler d’avenir et de projets pour Montréal. Cela nous fera tous du bien. Beaucoup de bien. D’ici là, souhaitons que la gouverne de Montréal se déroule tout simplement.

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