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Scandale Xkeyscore: ne me reprochez pas d’être parano

Ainsi, ceux qui se croyaient protégés en n’étant pas sur Facebook, Twitter ou d’autres réseaux sociaux se sont  trompés sur toute la ligne. Si l’on en croit les nouvelles révélations sur la pratique des écoutes téléphoniques de l’Agence américaine du renseignement de sécurité, Big Brother nous garde tous jalousement dans son répertoire. Il aurait fallu ne jamais utiliser un ordinateur ou même  décrocher le téléphone ces cinq dernières années pour se sentir en paix. Après avoir lu le document, il y a de quoi devenir parano.

C’est le quotidien The Guardian qui a publié le document sur le programme XKeyscore. Remontant  à 2008, le document ne laisse aucun doute sur l’ampleur des données enregistrées à partir des activités sur le web autour du monde. Des chats sur les réseaux sociaux aux recherches sur des sites internet en passant par des recherches sur Google maps, nous sommes tous suivis pas à pas par l’Agence américaine de sécurité.

Cette quantité de données est tellement importante qu’elle n’est emmagasinée que pour trois jours, quoique les métadonnées, sorte de piste électroniques que tout utilisateur laisse derrière, lui  sont enregistrées pour un mois. Le système XKeyscore permet à un analyste d’identifier une piste et de la suivre même lorsqu’il ne connait pas encore l’identité de la personne ou même  son adresse électronique.

Mercredi, des sénateurs des deux partis ont émis de sérieuses critiques à l’égard du programme d’enregistrement des appels téléphoniques de la National Security Agency (NSA). L’audience sur la question survient une semaine après que la Chambre ait voté, avec une très mince majorité, contre la proposition d’éliminer le programme. À 217 contre 205, le vote était beaucoup plus serré que ce à quoi on aurait pu s’attendre. Les sondages révèlent également que l’opposition au programme gagne en importance.

La NSA a défendu son programme  en affirmant qu’il n’était ni arbitraire, ni illimité. Ils ont rappelé que ce programme particulier ne ciblait pas des citoyens américains. Un des avocats pour les services de renseignements a affirmé que le gouvernement Obama était prêt à revoir et réévaluer le programme, rappelant que celui-ci ne faisait qu’emmagasiner des métadonnées.

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