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Crise syrienne: Obama à la croisée des chemins

Le vote au parlement britannique opposé aux frappes militaires en Syrie n’est pas seulement un revers pour David Cameron, qui avait déjà promis son soutien aux États-Unis et qui demandait juste aux législateurs britanniques d’appuyer l’intervention en Syrie en guise de représailles contre l’utilisation d’armes chimiques. Pour le président Obama qui comptait sur l’appui d’une coalition forte d’alliés contre la Syrie en lieu et place de l’appui du conseil de sécurité des Nations-Unies, le vote du parlement britannique est encore plus difficile à avaler.

Qu’à cela ne tienne, les membres de l’administration Obama n’ont pas perdu de temps pour palier à l’érosion des soutiens, car la France aussi s’est refroidie. Aux dires du Pentagone, la marine américaine a déjà dépêché cinq destroyers dans la Méditerranée, avec chacun à son bord des douzaines de missiles de croisières Tomahawk qui sont au centre de l’offensive prévue contre la Syrie.

Bien qu’on maintienne toujours que le président Obama n’a pas encore pris de décision, tout semble indiquer qu’une première frappe pourrait avoir lieu peu de temps après le départ des enquêteurs de l’ONU qui est prévu pour samedi.

En conférence téléphonique avec des élus démocrates et républicains, des hauts responsables du département d’état, du Pentagone et des services de renseignements des États-Unis ont révélé que les preuves d’une implication des forces syriennes dans l’attaque à l’arme chimique étaient nombreuses et sans équivoque. Une des pièces maîtresses serait un échange téléphonique intercepté entre des dirigeants militaires syriens au cours duquel, un des deux semble suggérer que l’attaque à l’arme chimique était plus dévastatrice que prévu.

Ceci dit, le président Obama va devoir faire davantage pour convaincre le Congrès et persuader le public américain qui, las de la guerre, ne veut pas entendre parler d’une intervention en Syrie.

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