Une nouvelle année s’amorce. Comme le veut la tradition, on se souhaite tout ce qu’il y a de mieux, de la santé, du succès dans le travail et les études, du temps avec ceux qu’on aime ou encore des petits et des grands bonheurs. Tous ces souhaits valent aussi pour nos élus. Pour qu’ils passent à travers 2014 avec plus de facilité, pourquoi ne pas leur concocter une petite trousse de survie?
À Pauline Marois, qui rêve d’avoir les deux mains sur le volant : une voiture électrique pour valoriser son plan d’électrification des transports, doublée d’un GPS pour savoir où mener son gouvernement. À Philippe Couillard, qui doit à tout prix éviter d’être défini comme Philippe-Flop, une boussole pour savoir où il désire mener le PLQ et le Québec. Lui qui siégera dorénavant à l’Assemblée nationale devra assurer la cohérence de son équipe et de la direction qu’il compte donner à sa formation.
À François Legault, qui ne semble pas rejoindre l’électorat malgré un travail soutenu sur le plan des idées, un dictionnaire afin de trouver les bons mots pour présenter des idées et connecter avec les électeurs. Quant à Françoise David, on lui souhaite du ciment pour que ses sondages à 10 % d’appui se matérialisent au moment du prochain scrutin, particulièrement à l’extérieur de Montréal, où le parti peine à s’imposer. Évidemment, il n’aura pas été produit par des entrepreneurs tels Tony Accurso…
Au niveau fédéral, les chefs auront eux aussi besoin de quelques outils pour passer l’année. Stephen Harper, dont le modèle de gestion centralisé a montré ses limites en 2013, devra jeter du leste et laisser plus de place à ses ministres qui ont gagné en expérience depuis 2006. On lui souhaite donc des cordes moins serrées pour contrôler les sénateurs et ses ministres.
Thomas Mulcair, qui a convaincu les initiés dans le dossier du Senatgate comme procureur en chef, devra montrer son côté givré. En tant qu’héritier de Jack Layton, il doit montrer aux Canadiens qu’il peut aussi sourire. Justin Trudeau, fraîchement élu chef, a marqué l’imaginaire avec sa proposition sur la légalisation de la marijuana. Toutefois, il aura besoin de plus de contenu pour convaincre.
L’année politique qui vient sera marquée par une certaine ferveur préélectorale. Si les planètes s’alignent pour l’opposition au Québec, on pourrait se retrouver avec un appel aux urnes au printemps. Ou encore, Mme Marois pourrait elle-même décider d’y aller avant, en passant outre à sa loi sur les élections à date fixe. Au fédéral, on sait que cette année est celle du positionnement avant l’élection de 2015. Alors, à tous les acteurs politiques, souhaitons un peu de repos dans les jours qui viennent pour recharger la batterie avant le retour en chambre.
Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.