Pour certains Québécois établis à Los Angeles, l’aventure cinématographique est payante. C’est le cas de la Montréalaise Claudia Ferri, qui s’est exportée en Californie pour tourner davantage, puisqu’elle était confinée à des rôles «multiethniques» au Québec.
L’actrice aux racines italiennes m’a expliqué qu’elle mise aussi sur les «droits de suite» pour gagner sa vie. Ces droits sont considérables dans le marché américain, qui compte des millions de téléspectateurs.
«Je peux presque faire mon salaire annuel uniquement avec les »droits de suite » des productions américaines auxquelles j’ai participé. Je fais, en deux ou en trois mois, les sommes que je reçois en deux ans au Québec.»
Une actrice peut gagner jusqu’à 75 000$ pour un deuxième ou un troisième rôle dans un film. Ce travail lui aurait mérité un salaire d’environ 1000$ par jour, pour à peine quelques journées de tournage, au Québec.
Même réalité du côté de ceux qui œuvrent derrière la caméra, si on se fie à l’expérience d’Yves Bélanger, directeur photo du film Dallas Buyers Club.
«Au Québec, les directeurs photo sont payés au moins 5000$ par semaine. Mais ça n’augmente pas beaucoup avec l’expérience. Les tournages américains peuvent nous rapporter jusqu’à 20 000$ par semaine, en fonction de la renommée du directeur photo et du budget.»