« Depuis plus de 30 ans, nos résidents se font promettre le prolongement imminent de la ligne bleue, ce qui rendrait le transport collectif plus attrayant dans notre secteur et procurerait à nos citoyens une meilleure navette vers l’école ou le travail », affirme Luis Miranda, maire de l’arrondissement d’Anjou.
Celui-ci défend d’ailleurs ce dossier depuis plus de deux décennies.
« Plus de 300 000 personnes habitent le nord-est de Montréal. À Saint-Léonard, nous comptons près de 76 000 citoyens. Ces derniers sont de grands consommateurs du transport collectif, malgré qu’ils n’aient pas un accès facile au métro.
« Le prolongement de la ligne bleue, en termes d’utilisateurs, serait certainement rentable. Il ne faut pas oublier que parmi les populations les plus densément peuplées sans accès au métro figure la population de l’Est », ajoute pour sa part Dominico Moschella, conseiller du district de Saint-Léonard Est.
Le ministre des Transports, Robert Poëti, a été invité à assurer un suivi rapide de la planification.
« Lorsque des fonds seront alloués au projet, et je rappelle qu’aucun montant n’a encore été annoncé, il y aura un délai de construction d’au moins six ans. Puisqu’il n’y a aucune mention de fonds pour le prolongement de la ligne bleue dans le budget du gouvernement du Québec 2014, le projet ne débutera pas avant plusieurs années.
« Les citoyens de l’Est n’auront pas leur accès au métro avant 2022, au mieux », souligne Marvin Rotrand, conseiller du district Snowdon.
François Pépin est président de Transport 2000 Québec. Il est convaincu qu’un système de transport collectif de classe mondiale, comme le métro, maximisera les bénéfices aux usagers et attirera de nouveaux utilisateurs.
« Il faut considérer les projets du Train de l’est, du SRB Pie-IX et du prolongement de la ligne bleue comme un tout qui va améliorer la vie des usagers actuels et futurs qui résident, travaillent et vivent dans l’est de Montréal. »
« Les bénéfices économiques du prolongement de la ligne bleue sont évidents. Ce projet renforcerait le potentiel de développement économique de l’île de Montréal en reliant les pôles d’emploi d’Anjou et de Saint-Léonard, où sont déjà concentrés des milliers d’emplois.
« Cela attirerait des investissements majeurs dans nos secteurs, qui recèlent d’ailleurs d’espaces disponibles pour de futurs développements industriels », rappelle le magistrat angevin. (S.C.)