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L’intervention de l’inspecteur général retarde la fin de travaux

La suspension temporaire par le Bureau de l’inspecteur général (BIG) d’un contrat accordé pour différents travaux à Montréal-Nord et à Anjou a été levée, mais retarde la fin de certains chantiers. Des travaux devront attendre jusqu’en 2016, alors qu’ils devaient initialement être complétés en septembre 2015.

Le 22 septembre dernier, notamment en raison de «manquements graves lors de l’exécution des travaux», le BIG a suspendu un contrat de près de 3,5M$, octroyé à Demix Construction, en juin 2015, pour des travaux de planage, de pose d’enrobé bitumineux et de reconstruction de bordures et de trottoirs sur certains tronçons de Montréal-Nord et d’Anjou.

Cette suspension a été levée depuis, mais le mal est fait, puisque cela entraîne des délais supplémentaires.

Selon Philippe Sabourin, relationniste pour la Ville de Montréal, il ne reste que des travaux de «planage et pavage» sur cinq tronçons d’Anjou visés par le contrat à terminer, soit sur les avenues Azilda (du boulevard Châteauneuf à l’avenue Georges et de l’avenue Chaumont à l’avenue Éric), Georges (du boulevard Roi-René à l’avenue Rondeau), Montesquieu (de l’avenue Baudrière à l’avenue de l’Alsace), Giraud (de l’avenue Montesquieu au boulevard des Galeries d’Anjou) et de la Seine (du boulevard Louis-H.-Lafontaine à l’avenue Goncourt).

«La portion des contrats touchant les trottoirs et corrélatifs de rue ont pu être complétés. Les travaux de planage et pavage seront réalisés en 2016», a indiqué M. Sabourin, mercredi.

Rappel
Le BIG était intervenu dans ce contrat octroyé par la ville-centre, dans le cadre du Programme complémentaire de planage-revêtement (PCPR), quelques jours après avoir remarqué un prix anormalement bas (5$ la tonne) pour les travaux de correction de surface et de correction en profondeur.

Dans son estimation, la Ville avait prévu des prix de 129,50$ la tonne pour les corrections de surface et de 213,41$ la tonne pour les corrections en profondeur.

Devant un tel écart de prix, le BIG a décidé de faire une inspection sur le terrain. Photos à l’appui, certains problèmes ont alors été identifiés principalement dans le secteur de Montréal-Nord.

Sur la rue Monselet, par exemple, «à certains endroits, une correction de surface a été effectuée alors que la majorité des autres surfaces planées qui sont fissurées ou dont la fondation est apparente n’ont reçu aucune correction».

Le BIG a aussi critiqué le surveillant de chantier, SNC-Lavalin, qui «ne fait pas appliquer ni respecter le devis technique, en laissant Demix Construction agir comme si l’obligation de procéder aux travaux de correction en profondeur n’existait pas».

Après que la Ville se soit engagée à «demander certaines précisions et engagements auprès de ses cocontractants», le BIG a levé partiellement la suspension, le 13 octobre, pour permettre de finaliser certains chantiers avant la fin de la saison des travaux.

Après avoir obtenu l’assurance que Demix Construction et SNC-Lavalin allaient «travailler conjointement» pour remplir les «obligations contractuelles», le Service des infrastructures, de la voirie et des Transports s’est dit satisfait de cette réponse, ce qui a permis au BIG de lever complètement la suspension, le 26 octobre.

(En collaboration avec Steve Caron)

 

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