Les chasseurs qui me lisent le savent, un des aspects particulier et positif de Pokémon Go, c’est la socialisation des joueurs entre eux, dans le monde réel. Ceux-ci se regroupent pour aller chasser des pokémons rares, attaquer des arènes et élaborer des stratégies dans les parcs.
Mais un phénomène plus grand, de rassemblement de masse, semble prendre la ville d’assaut. New York est submergé de ce type de rencontres depuis le lancement du jeu. Vous avez certainement vu passer les vidéos de Central Park transformé en marée humaine.
Depuis quelques jours, nous vivons le même phénomène à Montréal. Si certains parcs sont tout à coup envahis d’adolescents et de jeunes adultes la nuit, le square Cabot (près de la station de métro Atwater) est carrément LE rassemblement des chasseurs. Près de 500 à 1000 personnes se rassembleraient chaque soir pour y chasser, selon mes contacts.
Pourquoi ?
Première raison: le mythe véhiculé par les joueurs selon lequel il s’agit du meilleur endroit pour attraper certains pokémons rares. Cependant, je vous garantis que vous pouvez les trouver ailleurs dans la ville.
Deuxième raison: les nombreux pokéstops dans le coin, ainsi que les leurres installés presque en permanence. Bref, c’est devenu «the place to be» pour chasser du pokémon.
Troisième raison (la plus valide selon moi): la masse importante d’humains qui ratissent le terrain, l’intelligence collective qui permet d’identifier clairement où se trouve chaque nouveau pokémon rare, en temps réel. On entend d’ailleurs des appels à ce sujet dans la foule «un Snorlax (Ronflex) ici!, ou un Charmander Salamèche par là!» qui permettent aux joueurs d’attraper leurs pokémons de rêve, sans devoir les traquer.
Notons que ces rassemblements attirent plusieurs personnes autres que les chasseurs. La police pour les enjeux de sécurité, mais aussi des commerçants et même des églises!
Une église du coin aux vitraux désormais agrémentés des couleurs de Pokémon Go offre eau, barres tendres et surtout lieux de rechargement pour les téléphones sur son parvis, et ce, gratuitement.
Un des côtés sombres de ce phénomène est que les joueurs semblent manquer un peu de civisme. Des déchets jonchent le sol à la suite de ces courses folles. Les médias en feront probablement leurs choux gras dans les prochains jours. J’en profite donc pour inviter les chasseurs à faire attention.
Avis aux curieux, j’irai moi-même sur le terrain et ferai un direct sur Facebook dès ce soir ou cette nuit. Suivez la page du journal Métro et abonnez-vous aux directs pour être prévenu dans vos notifications Facebook.
P.S. Merci à Philippe Mongeau, mon contact sur le terrain, pour les photos.