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Une marche contre la lesbophobie

Photo: Yves Provencher/Métro

Pour une deuxième année, des centaines de lesbiennes ont déambulé dans les rues de Montréal, hier soir, pour dénoncer l’intolérance encore forte envers leur orientation sexuelle.

Bien que la soirée se soit déroulée dans une atmosphère festive, au rythme d’une fanfare et du cirque de rue, l’objectif de l’événement était de rappeler que les actes de lesbophobie sont encore fréquents, a déclaré Barbara Legault, porte-parole du Collectif de la Marche des lesbiennes.

Selon elle, les lesbiennes craignent encore d’afficher leur orientation au quotidien : au cours d’entretiens d’embauche, durant les discussions avec des collègues, ou encore au moment de louer un logement.

La marche visait aussi la réappropriation de l’image des lesbiennes, a poursuivi Mme Legault. «Hollywood et l’industrie de la pornographie se sont approprié l’image des lesbiennes et l’ont déformée. Dans la majorité des films, nous ne sommes que des femmes blanches, féminines et au service des fantasmes masculins», lance-t-elle.

Cette image «déformée» entretient le «mythe que toutes les femmes sont douces» et rend difficile les aveux de celles qui sont battues par leur conjointe, a constaté Marjolaine Landry, intervenante au Centre de solidarité lesbienne, un organisme qui a pris part à la marche.

Un moyen d’aider les lesbiennes, surtout les jeunes en questionnement, serait d’augmenter leur visibilité publique, croit Juniper Glass, de la Fondation filles d’action. Par exemple, le coming out de la chanteuse Ariane Moffatt aiderait à «normaliser» le lesbianisme en permettant de briser l’isolement que vivent de nombreuses femmes.

La «bispiritualité» des Autochtones
«Avant la colonisation, les autochtones qui étaient homosexuels, dits «bispirituels», étaient respectés et jouaient un rôle important dans la communauté. Aujourd’hui, ils sont victimes de multiples préjugés», a déclaré hier la co-initiatrice de la mobilisation québécoise d’Idle No More, Widia Larivière. Cette dernière a participé à la marche des Lesbiennes, jugeant qu’il est important que les groupes oppressés s’unissent pour faire avancer leur cause.

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