Marche contre l’austérité en éducation à Montréal

Quelques centaines de personnes ont pris part à une manifestation en opposition aux coupes budgétaires faites dans le milieu de l’éducation, samedi après-midi à Montréal. Organisée par la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), la marche se voulait une incitation au gouvernement du Québec à réinvestir dans l’éducation, à quelques semaines du dépôt du budget.

«Nous voulons une annulation des coupes et que le gouvernement fasse de l’éducation une priorité, explique à Métro le président de la FEUQ Jonathan Bouchard. 200 M$ dans les universités c’est massif. C’est insoutenable pour une société.»

La marche s’est déroulée promptement et dans le calme. Le cortège s’est mis en marche vers 13h30 depuis la place Émilie-Gamelin pour terminer son parcours devant les bureaux montréalais du premier ministre Philippe Couillard au coin des rues McGill College et Sherbrooke peu après 14h. L’itinéraire avait été remis à l’avance aux policiers, conformément au règlement municipal P-6.

Après des discours des présidents respectifs des associations participantes, soit l’Association québécoise des Centres de la petite enfance (AQCPE), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la FEUQ, le rassemblement a pris fin tout juste après 14h30.

M. Bouchard précise que la FEUQ continuera à effectuer des moyens de pression, mais qu’un appel à la grève n’est pas envisagé pour l’instant. «Ce n’est pas ce que nos associations nous demandent, mais plus les coupes vont se faire sentir plus les moyens de pression vont augmenter», nuance-t-il.

L’AQCPE tenait à prendre part à cette marche, car «l’éducation commence dès la petite enfance», soutient à Métro son président-directeur général Louis Sénécal. «Les interventions éducatives dans un CPE ont un impact majeur sur les habiletés scolaires des enfants», juge-t-il. Plus tôt cette semaine, son association a réclamé la démission de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau.

De son côté la présidente de la CSQ, Louise Chabot, salue l’initiative de la FEUQ. «Dans le réseau scolaire c’est près de 800 M$ qui ont été coupés et ce n’est pas vrai que cela n’affecte pas les services à nos jeunes», expose-t-elle à Métro. Elle rappelle que des actions sont à prévoir jusqu’en juin avec le collectif Refusons l’austérité dont les grandes centrales syndicales font partie.

Le député de Québec Solidaire Amir Khadir et le député péquiste Mathieu Traversy ont également pris part à la marche.