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15 ans de Métro: Landry premier ministre

Photo: Denis Beaumont/Métro

Il y a 15 ans, en mars 2001, Bernard Landry devenait premier ministre du Québec en succédant à Lucien Bouchard comme chef du Parti québécois.

Dans quel état se trouvait le Québec lorsque vous êtes devenu premier ministre en 2001?
L’atmosphère était assez bonne. Le chômage s’est ef­fondré après notre prise du pouvoir en 1995. Nous avons fait passer le chômage de 15 % à 7 %. La croissance économique était aussi bien supérieure à celle d’aujourd’hui. En 2016, elle se situe à peu près à 1,5 % alors qu’à l’époque, elle variait de 3 % à 5 %. Oui, nous avons pratiqué le déficit zéro, car c’était nécessaire, mais nous l’avons fait dans la concertation avec les syndicats et le patronat, notamment.

Quel est le souvenir le plus marquant de vos deux ans comme chef d’État?
La Paix des Braves. C’est un des meilleurs traités signés avec une nation amérindienne, non seulement au Canada, mais dans le monde. Les Nations unies s’en sont inspirées pour rédiger leur propre texte sur les Premières Nations. C’est une très belle aventure, d’autant plus qu’en 10 ans le niveau de vie des Cris a rejoint celui de l’ensemble du Québec.

En 2016, de quoi le Québec a-t-il le plus besoin?
De productivité! La main-d’œuvre vieillit et se fait plus rare. Pourtant, si les heures travaillées rapportent plus qu’autrefois, on va régler le problème. Par exemple, une jeune fille qui travaille aujourd’hui chez Ubisoft gagne au moins trois fois plus que son père qui était dans le textile. Il s’agit donc d’investir dans des technologies et des formations de haut niveau. Ça ne veut pas dire de travailler 50 heures par semaine.

Est-ce que vous croyez que le Québec s’en va dans la bonne direction?
Je trouve que notre gouvernement actuel est idéologique et déconnecté de la réalité de la population et des entreprises. Ils pratiquent l’austérité, alors qu’ils devraient plutôt pratiquer la rigueur, c’est-à-dire regarder de très près la moindre coupe pour qu’elle ne fasse pas plus de mal que de bien. Si on coupe, par exemple, le support aux hautes technologies de l’information, on est perdant, car elles rapportent davantage que ce qu’on leur consacre. Le système d’austérité est dangereux et trop rigide. Oui, des fois, on doit couper, mais il faut s’arranger pour que ça ne fasse pas plus mal que si on ne coupait pas.

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