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Stade olympique: le mythe de l’éléphant blanc

Photo: Gracieuseté – Benoît Clairoux

Alors que le Parc olympique de Montréal souffle ses 40 bougies, plusieurs défendent ce legs historique et parlent même d’un levier économique pour Hochelaga-Maisonneuve.

«Les gens plus vieux ont des souvenirs amers à propos du stade, il a toujours été polarisant, mais peu d’installations post-olympiques peuvent se vanter d’être encore utilisées 40 ans après leur construction. À Athènes par exemple, c’est vraiment désuet», indique le porte-parole du Parc olympique de Montréal, Cédric Essiminy.

L’exposition «Souvenirs de 1976», présentée à la tour du du Stade olympique jusqu’au 30 septembre, rappelle les Jeux olympiques qui s’y sont déroulés il y a quarante ans. Au fil du temps, la troisième destination touristique montréalaise en importance a accueilli un nombre considérable d’évènements d’envergure, des Expos à la finale de division de l’Impact en 2015, en passant par la visite du pape Jean-Paul II en 1984 et un des derniers concerts d’AC/DC avec son chanteur Brian Johnson. L’an dernier, les installations ont reçu 1,23  million de visiteurs, dont un demi-million pour le stade seulement.

Rappelons toutefois qu’à l’époque de la construction du parc, le maire de Montréal, Jean Drapeau, avait affirmé que les installations olympiques ne seraient pas déficitaires et qu’elles ne coûteraient pas grand-chose. Le Parc olympique a finalement été complètement remboursé en 2006, 1,4G$ plus tard.

«Ça a coûté très cher et il y aura d’autres investissements à prévoir, mais c’est un legs qui a rapporté aussi», estime l’auteur du livre Le Parc olympique: 40 ans d’émotions paru en juin, Benoît Clairoux, qui a relu plus de 6000 articles pour écrire son ouvrage.

Les installations olympiques montréalaises valent aujourd’hui 3,5G$ et ont coûté en moyenne 15,4M$ d’entretien par an durant les cinq dernières années. À titre comparatif, les infrastructures des Jeux de Sotchi ont coûté 37G$, soit les plus chères de l’histoire des JO.

Poumon économique
«Le stade est bon pour l’Est. On ne peut pas tout mettre au centre-ville. En plus, c’est avantageux qu’il soit à proximité de plusieurs stations de métro. Certains joueurs des Expos venaient en transport en commun à l’époque», raconte M. Clairoux.

Environ 170 employés travaillent présentement à temps plein au parc et près de 2 500 lors des grands évènements. Le Mouvement Desjardins a d’ailleurs loué 80% des espaces locatifs de la tour du stade pour y installer 1 000 employés dès 2018. Le bail est de 15 ans, avec possibilité de renouveler.

«Avant que le stade n’arrive dans leur quartier, les gens d’Hochelaga-Maisonneuve étaient pratiquement ostracisés. Tout d’un coup, toute la planète a débarqué dans leur cour», explique M. Essiminy.

 

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