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Un sondage conforte les idées du Parti québécois

Photo: La Presse canadienne

QUÉBEC — Après plusieurs sondages défavorables, le Parti québécois (PQ) réplique avec une enquête d’opinion avantageuse pour son option.

Dépassé par les caquistes et les libéraux dans les intentions de vote depuis plusieurs mois, le PQ tente de démontrer que son programme est au diapason des Québécois et mériterait d’être mieux connu parce qu’il correspondrait à leurs intérêts et besoins.

Selon le sondage de la firme Repère Communication commandé par le PQ et obtenu par La Presse canadienne mardi, près de trois Québécois sur quatre préféreraient un réinvestissement en santé, en éducation et pour les familles (73,7 pour cent), comme le préconise le programme du PQ, plutôt que des baisses d’impôt (26,3 pour cent).

Même chez les électeurs qui ont dit s’identifier au Parti libéral du Québec (PLQ) et à la Coalition avenir Québec (CAQ), la préférence est la même. Ils seraient 69,8 pour cent de sympathisants libéraux et 66,6 pour cent de caquistes à opter pour un réinvestissement dans les services plutôt que pour un allégement fiscal.

Une autre question jaugeait chez les répondants le niveau de crédibilité de chacun des partis s’il s’engageait à la fois à baisser les impôts et à réinvestir dans les services.

Ils seraient 60,9 pour cent au total à juger «peu crédible» ou «pas du tout crédible» un parti qui s’engagerait à réaliser ce tour de force, contre 39,1 qui jugeraient qu’un parti serait «très crédible» ou «plutôt crédible».

Et incidemment, même chez les répondants qui sont des partisans affirmés de la CAQ, ils seraient près de deux sur trois au total (64,7 pour cent) qui soutiennent qu’un parti serait peu ou pas du tout crédible s’il promettait une diminution des impôts des particuliers en même temps qu’un réinvestissement dans les services.

C’est pourtant un des engagements de la formation de François Legault, notamment en éducation, où le taux de taxe scolaire uniforme qu’il veut instaurer équivaudrait à un manque à gagner de près de 1,4 milliard $ dans le réseau.

Pas moins de 35,3 pour cent des répondants favorables à CAQ estiment qu’un parti est très crédible ou plutôt crédible s’il promet une réduction du fardeau fiscal en même temps qu’un réinvestissement dans les services sociaux.

Et curieusement, ils sont 46,7 pour cent des péquistes à juger qu’un parti serait crédible en promettant les deux, et 45,8 pour cent des répondants libéraux aussi, et enfin 42,9 pour cent des sympathisants de Québec solidaire jugent de même qu’un parti serait crédible de tenter les deux.

Rappelons que le parti de Jean-François Lisée s’est engagé à ne pas réduire les impôts, mais à réinvestir dans les services publics, santé, éducation, petite enfance, etc.

Il n’a pas été possible d’obtenir les autres questions de ce sondage interne.

Au Parti québécois, on se réjouit des pistes suggérées par ce sondage. À l’interne, on estime que les Québécois ne se laisseront pas duper longtemps par la CAQ, même si la tendance des derniers mois place ce parti largement en avance dans les intentions de vote.

«Ce sondage vient confirmer que défendre à la fois une baisse d’impôt et l’amélioration des services publics n’est pas jugé crédible par les Québécois, a commenté une source péquiste. En octobre, les électeurs auront le choix: ils pourront opter pour le Parti québécois, une formation politique qui dira la vérité et qui défendra, après trois ans d’austérité, une amélioration des services publics pour nos familles, nos aînés et les élèves.»

Les troupes péquistes estiment que cette enquête d’opinion augure bien pour la suite des choses et qu’elles pourront renverser la tendance.

«La popularité actuelle de la CAQ n’est pas seulement fragile, elle repose sur un malentendu, a-t-on poursuivi dans les officines du PQ. À mesure que les gens vont comprendre que la CAQ propose le contraire de ce que les gens veulent, la popularité du parti de François Legault va se dégonfler.»

Le sondage téléphonique de Repère Communication a été mené du 5 au 8 février auprès de 1005 répondants. La marge d’erreur est estimée à plus ou moins 3,1 pour cent. Les données ont été pondérées en fonction du recensement de 2016. L’échantillon est composé à 80 pour cent de lignes fixes et 20 pour cent de lignes cellulaires. L’échantillon a été tiré aléatoirement dans l’ensemble du Québec.

Rappelons qu’à la fin de janvier, un sondage Léger Le Devoir suggérait que la CAQ obtenait 39 pour cent des appuis, contre 28 pour cent au PLQ et 20 pour cent au PQ, mais que du même souffle, plus de 6 répondants sur 10 préféraient également un réinvestissement en santé et en éducation plutôt que des baisses d’impôt.

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