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Le Canada doit en faire plus pour les réfugiées, dit Oxfam

A Rohingya woman breaks down after a fight erupted during food distribution by local volunteers at Kutupalong, Bangladesh, Friday, Sept. 8, 2017. The massive refugee camp in Kutupalong was set up in the early 90s to accommodate the first waves of Rohingya Muslim refugees who started escaping convulsions of violence and persecution in Myanmar. With the current influx pushing existing Rohingya refugee camps like this one to the brink, Bangladesh pledged to build at least one more. The International Organization for Migration has pleaded for $18 million in foreign aid to help feed and shelter tens of thousands now packed into makeshift settlements or stranded in a no-man's land between the two countries' borders. (AP Photo/Bernat Armangue) Photo: The Associated Press

OTTAWA — Le gouvernement féministe autoproclamé de Justin Trudeau pourrait et devrait faire davantage pour s’attaquer aux problèmes reliés au genre de femmes déplacées par des guerres et des conflits à travers le monde.

C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport d’Oxfam Canada, qui examine de près la manière avec laquelle le Canada contribue à l’aide humanitaire internationale et les lacunes qui existent en matière de résultats pour les femmes et les filles réfugiées.

Le Canada a fait de grands progrès pour faire de l’égalité entre les sexes et du féminisme une priorité clé de ses programmes de politique intérieure et extérieure, mais plus peut être accompli pour aider les femmes touchées de manière disproportionnée dans des crises à travers le monde, indique le rapport.

Selon le document, le financement de l’aide internationale du Canada est en décalage par rapport à son ambition d’être un chef de file mondial en matière d’égalité entre les sexes, d’aide féministe et de politique étrangère.

Oxfam affirme que les dépenses consacrées à l’aide internationale par le Canada sont quasiment à un creux historique, à un mince 0,26% du revenu national brut par rapport à l’objectif de 0,7% fixé par les Nations unies, ce qui «affaiblit sa crédibilité et son leadership sur la scène internationale».

L’étude se concentre sur les zones de conflit où les femmes ne reçoivent pas l’aide dont elles ont besoin ou sur lesquelles les efforts visant à améliorer l’égalité des sexes ne sont pas pleinement réalisés.

Certaines des conclusions sont troublantes, notamment une statistique montrant que 25 à 50% des décès maternels dans les camps de réfugiés sont causés par des avortements non sécuritaires et par les complications qui y sont associées.

Cela est dû en partie à un manque d’accès adéquat aux services de santé sexuelle et reproductive, qui sont souvent considérés comme une priorité «secondaire» lorsque les personnes sont forcées de fuir leur domicile en raison d’un conflit.

«Notre argument est que ces services sauvent vraiment des vies si vous considérez, par exemple, que l’an dernier, 500 femmes et filles sont décédées des suites de complications liées à la grossesse et à l’accouchement chaque jour simplement parce que la santé et les droits sexuels et reproductifs n’étaient pas une priorité», a fait valoir Brittany Lambert, spécialiste des politiques et de la défense des droits des femmes chez Oxfam Canada.

«Ces éléments devraient être prioritaires dès le début de ces interventions humanitaires et pourraient sauver de nombreuses vies», a-t-elle ajouté.

L’organisation demande au Canada d’élaborer un plan décennal pour atteindre l’objectif d’aide des Nations unies de 0,7% du revenu national.

Oxfam souhaite également que le Canada établisse un segment particulier de 15% de toute son aide humanitaire pour les besoins des femmes et des filles.

En plus, Oxfam Canada soutient que le gouvernement Trudeau devrait prendre des mesures plus fermes pour éviter que des armes ne tombent entre les mains de ceux qui commettent des actes de violence fondés sur le genre.

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