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Peu de femmes parmi le 1% des personnes les plus riches au pays

Photo: Getty Images
Stéphanie Marin, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Parmi les personnes qui gagnent le plus d’argent au pays et qui se trouvent dans le 1 pour cent supérieur de la population, seulement une sur cinq sont des femmes. Et elles empochent moins que leurs comparses masculins, ressort-il d’une étude de Statistique Canada dévoilée lundi.

L’analyse, intitulée «Qui sont les femmes actives de la tranche de revenu supérieure de 1 pour cent au Canada?», a recensé les données les plus récentes qui sont disponibles, datant de 2016, mais utilisant les déclarations de revenus de 2015.

Il s’agit de la première étude comparative du genre, souligne l’organisme fédéral de statistiques.

Bien que certains résultats ne surprennent pas, l’étude examine en détail qui sont ces personnes au Canada qui ont un revenu total de 270 900 $ ou plus. Et, plus spécifiquement, qui sont ces femmes qui ont réussi à briser le plafond de verre?

Pour faire tous ses savants calculs, Statistique Canada s’est servi du «revenu total» des Canadiens, incluant le revenu d’emploi, le revenu de travail autonome et le revenu de placements.

Ce qui donne ce résultat: au total, environ 35 000 femmes et 137 000 hommes appartenaient à la tranche de revenu supérieure de 1 pour cent.

Malgré tout ce que l’organisme a examiné, il souligne qu’«une part importante de l’écart salarial entre les hommes et les femmes demeure inexpliquée».

Mais il a quand même tiré plusieurs constats, dont celui-ci: les travailleuses dans la tranche supérieure de 1 pour cent sont plus jeunes et plus scolarisées que leurs homologues masculins.

De plus, les femmes étaient plus susceptibles d’avoir étudié dans des domaines comme la santé, les sciences sociales et le droit. Elles étaient moins nombreuses que les hommes dans les secteurs de l’architecture, du génie et des technologies connexes et du commerce, de la gestion et de l’administration publique.

Des «écarts notables» ont d’ailleurs été observés parmi les postes de haute direction: les femmes représentaient 1 cadre supérieur sur 7 dans cette tranche supérieure de 1 pour cent.

Côté revenus, les travailleuses appartenant à cette catégorie supérieure gagnent un revenu médian et un revenu moyen inférieurs que leurs collègues masculins. On parle d’un revenu médian de 362 300 $, tandis que celui des hommes était de 393 200 $, soit une différence de 31 000 $.

L’écart apparaît plus grand lorsque l’on regarde le revenu moyen, ce qui s’explique par le fait «que l’extrémité de droite de la répartition des revenus s’étendait plus loin pour les hommes que pour les femmes». Le revenu moyen observé pour les femmes a atteint 493 000 $ par rapport à 638 100 $ pour les hommes, une différence de 145 100 $.

Mais il y a bel et bien eu des changements au fil du temps: «Au cours de la dernière décennie, la représentation des femmes au sein des groupes de revenu supérieurs s’est accrue, une progression par rapport à environ 1 femme sur 6 appartenant au 1 pour cent des personnes ayant les revenus les plus élevés en 2005 (16,0 pour cent)», relève ainsi Statistique Canada.

La représentation des femmes canadiennes dans cette tranche de revenus était comparable à celle des pays industrialisés pour lesquels les mesures des groupes de revenu supérieurs sont similaires, notamment la Norvège et le Danemark.

Impact sur la famille

Dans cette catégorie du 1 pour cent, les femmes sont moins susceptibles que les hommes d’être mariées ou de vivre en union libre.

Elles étaient relativement moins susceptibles que leurs homologues masculins d’avoir des enfants et lorsqu’elles en avaient, elles en avaient moins.

Mais, lorsqu’elles étaient mères, les travailleuses rapportaient travailler de moins longues heures que les travailleurs.

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