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Les trois partis se disputent Vancouver

VANCOUVER — Les plans d’eau de la région de Vancouver se faufilent à l’arrière-plan de nombreux enjeux électoraux, qu’il s’agisse du coût de la vie, de l’abordabilité des maisons ou de l’exportation des ressources naturelles.

La décision des conservateurs de fermer la station de la Garde côtière de Kitsilano en 2013 pourrait se retourner contre les troupes de Stephen Harper à l’occasion des présentes élections.

Le caucus conservateur de la Colombie-Britannique avait rechigné à cette décision. Plusieurs députés ont tenté de faire changer d’avis le gouvernement, affirmant qu’il ne valait pas la peine d’économiser 800 000 $ pour donner l’impression à la population qu’on ne voulait pas protéger les baies de Vancouver. Ils craignaient qu’un seul incident puisse le rappeler à l’électorat.

L’incident que redoutaient ces élus est survenu le printemps dernier, lorsqu’une fuite de carburant d’un bateau a pollué la populaire baie des Anglais. Les équipes de nettoyage ne sont arrivées que plusieurs heures après cet incident. La commissaire Jody Thomas a eu beau publier un communiqué affirmant que même si la station de Kitsilano avait été encore en activité, elle n »aurait rien changé à l’intervention de la Garde côtière, le mal était fait.

Les conservateurs reconnaissent que la fermeture de Kitsilano est un des facteurs expliquant la baisse de leur appui dans la grande région de Vancouver.

Si plusieurs circonscriptions de la région seront âprement disputées entre les conservateurs et les néo-démocrates, la fermeture de Kitsilano pourrait aussi profiter aux libéraux. Quelques partisans de la libéral Hedy Fry, dans la circonscription de Vancouver-Centre, n’ont eu besoin que de quelques minutes pour convaincre des passants à signer une pétition réclamant la réouverture de la station.

Les libéraux comptent aussi sur les liens familiaux de leur chef Justin Trudeau pour raviver leurs espoirs en Colombie-Britannique. Au cours d’un récent discours à Vancouver, M. Trudeau s’est arrêté à deux reprises pour aller embrasser deux de ses tantes. Son grand-père maternel, Jimmy Sinclair, est un ancien député libéral fédéral de la région.

Mais un autre Jim Sinclair s’est levé contre une éventuelle progression libérale. L’ancien président de la Fédération du travail de la Colombie-Britannique était présent lors de l’ouverture du local électoral du candidat néo-démocrate dans la circonscription de Port Moody—Coquitlam, Fin Donnelly. Il a même fait un discours invitant les gens à donner de l’argent. Alliant le geste à la parole, il a lui-même versé 250 $ au NPD. Il a aussi promis l’appui de d’autres chefs syndicaux.

En 2011, le NPD avait obtenu 12 sièges en Colombie-Britannique, trois de plus qu’en 2008. Cette année, il espère 24 des 42 sièges de la province.

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