Critiques CD: Octavians, Stromae, John Mayer…
Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Octavians, Stromae, Iverson/Konitz/Grenadier/Rossy, John Mayer, Kuniko et Pet Shop Boys.
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À découvrir Octavians Goldene Zwanziger – The Roaring Twenties Note: |
Les Ocatavians, ce sont huit jeunes hommes issus du chœur du Jeanaer Philharmonie, de Jena, en Allemagne, qui chantent surtout a capella – parfois accompagnés d’un piano. Ils sont très connus chez eux, et leur popularité commence à s’étendre sur la planète. Enregistré en spectacle, leur deuxième CD regroupe principalement des pièces jazz et pop des années 1920, interprétées en allemand et en anglais (ils s’amusent avec Puttin’ on the Ritz et That’s a Plenty, notamment). Les gars ont un talent indéniable et ne se prennent pas au sérieux. Ça donne un excellent disque. Il est difficile de résister à leur énergie et à leur plaisir contagieux.
– Eric Aussant
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Formidable Stromae Racine carrée Note: |
Après le succès monstre de son tube Alors on danse, le même-pas-encore-trentenaire Stromæ allait-il réussir à remettre ça? Formidable et Papaoutai, les premiers extraits de son second opus, laissaient présager que oui; le résultat final, Racine carrée, a achevé de nous convaincre que le succès du jeune Belge n’était pas un feu de paille. D’abord pour ses textes savoureux où il manie le verbe avec une aisance peu commune, enrobant des textes parfois sombres, généralement teintés d’ironie, d’un électro dansant et résolument accrocheur. On a un faible pour la jouissive Bâtard et pour Carmen, hommage moderne à L’amour est un oiseau rebelle, de Bizet.
– Jessica Émond-Ferrat
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En dialogue Iverson/Konitz/Grenadier/Rossy Costumes Are Mandatory Note: |
À l’intersection du classique et du jazz, ils nous emmènent hors des sentiers battus, dans ce que le pianiste de The Bad Plus, Ethan Iverson, qualifie de «dialogue avec l’école Tristano». Plus qu’en dialogue, les quatre musiciens sont en symbiose. L’école Tristano, c’est celle du pianiste Lennie Tristano, qui a marqué un tournant dans l’improvisation jazz en y alliant le classique dans un ensemble swing. Le quatuor de Costume Are Mandatory l’illustre (en variant la formule en duo ou en trio), par les envolées du saxophone alto Lee Konitz (lui-même élève de Tristano), encadrées par les lignes tantôt lyriques, tantôt audacieuses d’Ethan Iverson, qu’on découvre moins mathématique que dans The Bad Plus.
– Émilie Bergeron
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Du country svp! John Meyer Paradise Valley Note: |
Il avait flirté avec le country dans son album Born and Raised en 2012 et s’en était pas mal sorti. On ressent davantage l’influence country sur Paradise Valley, son 6e album studio. On n’a jamais vraiment adoré le blues/pop/rock de John Mayer avant, alors c’est une charmante surprise de voir que le style country lui va à ravir. Attention, il ne renie pas complètement ses anciennes amours (on le voit dans les pièces Paper Doll et I Will Be Found) et c’est tant mieux, car ça confère une touche d’originalité à l’album. On a aussi été agréablement surpris de découvrir le côté folk et la magnifique voix de Katy Perry qui l’accompagne sur Who You Love.
– Rachelle Mc Duff
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Contemporain Kuniko Cantus Note: |
La percussionniste japonaise n’a plus à faire ses preuves. Après avoir été initiée au marimba par l’icône de cet instrument, Keiko Abe, elle a multiplié les collaborations avec des musiciens de renommée internationale, tels que Steve Reich, considéré comme l’un des précurseurs du minimalisme. C’est cette vague de la musique contemporaine que revisite Kinuko sur Cantus dans ses propres arrangements des compositions de Steve Reich (son premier album y était entièrement dédié), d’Arvo Part et de Hywel Davies. Partant de l’intention de rendre accessible le minimalisme, Kuniko démontre une virtuosité hors pair qui fait sortir des sons insoupçonnés de son instrument, mais n’atteint pas tout à fait son objectif.
– Émilie Bergeron
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Plus dansant Pet Shop Boys Electric Note: |
Quelques mois après la sortie de Elysium, un album plutôt tranquille, le duo électro-pop anglais propose un autre disque. Cette fois, les boys ont choisi d’exploiter leur côté plus dansant. Ils ont d’ailleurs engagé un maître ès dance music, Stuart Price. Ça donne un bon album, mais Price n’est pas arrivé à répéter ce qu’il a réussi pour Madonna avec Confessions on a Dance Floor. La raison en est simple : les chansons – les mélodies surtout – sont plutôt faibles. Il y a bien de bons passages, mais rien pour nous faire sauter au plafond. Pour les fans… encore. Les Pet Shop Boys seront en spectacle le 24 septembre à l’Olympia de Montréal.
– Eric Aussant





