Cette semaine, on craque pour: Opus de Circa, Parler pour les enfants, le calendrier de Philippe Laprise…

Cette semaine, on craque pour… Opus de Circa, La bande-annonce de Cinderella, Bianco su Bianco, La cour de Babel aux RIDM, le livre Parler pour les enfants, Un moment d’impatience! et le calendrier de Philippe Laprise.

1. Opus de Circa
Si vous aviez aimé le minimalisme de S il y a deux étés, les chances sont bonnes que vous soyez aussi séduit par la nouvelle création des australiens de Circa, Opus. On y retrouve la même  virtuosité, plus près de la danse que du cirque traditionnel, de la part des 14 acrobates, qui font paraître faciles les déconcertants exploits que leur corps réalisent. Toujours dans un décor dépouillé, ils sont accompagnés cette fois du quatuor à cordes Debussy, brillamment intégré au spectacle. La musique tout comme les numéros de cerceaux valent à eux seuls le détour. (Jessica Émond-Ferrat)

2. La bande-annonce de Cinderella
Les contes de fées remis au goût du jour ont la cote, et l’ultraclassique Cendrillon ne fait pas exception. Kenneth Branagh en proposera en mars prochain une version qui semble se rapprocher avantageusement du dessin animé de Disney, selon la bande-annonce diffusée cette semaine. Celle-ci laisse aussi présager des performances délicieuses, particulièrement de Cate Blanchett dans le rôle de la vilaine belle-mère. Et on n’est pas fâché de retrouver le beau Robb Stark, de Game of Thrones (Richard Madden), en Prince charmant… (Jessica Émond-Ferrat)

3. Bianco su Bianco
Spectacle de cirque? Duo de clowns? Théâtre? Poésie? C’est un peu tout ça, Bianco su Bianco, création de l’Italien Daniele Finzi Pasca à laquelle le contexte intime de la 5e salle de la Place des Arts, où le spectacle est présenté jusqu’au 29 novembre, sied à merveille. Le duo d’interprètes que forment Helena Bittencourt et Goos Meeuwsen est aussi attachant qu’impressionnant (on adore le numéro d’ouverture où ils «jonglent» avec des chapeaux!), le décor d’ampoules est féérique, et le texte, même si on en perd des bouts à cause du fort accent, comporte de très jolies trouvailles. (Jessica Émond-Ferrat)

4. La cour de Babel aux RIDM
Ils viennent du Chili, du Sénégal, de Serbie, de Chine… Ils sont venus en France pour entrer au conservatoire, aller à l’école, fuir une menace néonazie… Dans La cour de Babel, Julie Bertuccelli filme une classe d’ados, fraîchement arrivés à Paris, qui apprennent la langue française. On y entend leurs angoisses, leur mal du pays, mais aussi leurs rêves d’avenir. Sobre mais bien monté, le documentaire nous revigore et transmet un espoir d’intégration pour tous ces enfants qui immigrent en Occident. Dimanche à 18h au cinéma Du Parc. (Baptiste Barbe)

5. Le livre Parler pour les enfants
Le pédiatre social Gilles Julien parle tous les jours aux enfants vulnérables qu’il soigne, mais par écrit, il ne s’était adressé qu’aux adultes. Jusqu’à ce que des jeunes de sa clinique lui demandent d’écrire pour eux. Joliment illustré par Philippe Béha, Parler pour les enfants raconte le parcours du Dr Julien, de sa petite enfance – où il confectionnait et vendait de la barbe à papa! – jusqu’à aujourd’hui. Animé d’un amour inconditionnel pour les enfants, le Dr Julien y transmet ses valeurs humanistes. Un ouvrage inspirant pour petits et grands, dont tous les profits vont à sa Fondation. (Marie-Lise Rousseau)

6. Un moment d’impatience!
On connaît les coffrets Mille mots d’amour et le CD Les duos improbables; d’autres duos sont formés au profit de l’organisme Les Impatients (qui aide les personnes ayant des problèmes de santé mentale au moyen d’ateliers de création artistique), cette fois du côté de la bande dessinée. De courtes BD sur le thème de l’impatience ont été créées par 21 scénaristes jumelés à 21 dessinateurs, et le résultat est tantôt drôle, tantôt touchant, toujours intéressant. Plusieurs des artistes (Mario Malouin, Josée Bournival, Yves Lamontagne) seront au Salon du livre ce week-end. (Jessica Émond-Ferrat)

7. Le calendrier de Philippe Laprise
«La prévention des incendies, ça c’est sexy», peut-on lire sous la photo d’un Philippe Laprise au regard langoureux imprimée sur la page frontispice de l’hilarant calendrier 2015 de l’Association des techniciens en prévention-incendie du Québec. Le calendrier, en vente chez Canadian Tire au coût de 10$, sert, entre autres, à amasser des fonds pour divers organismes, dont le Regroupement des Associations Panda du Québec, qui aide les personnes atteintes du trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H). Les 12 photos complètement loufoques de l’aguichant Laprise vous feront bien rigoler pendant un an! (Rachelle Mc Duff)

On se désole pour…

Les stars «vertes»
Pour faire suite à notre journal vert d’hier, avouons qu’on les aime, nos stars hollywoodiennes, pleines de bonnes intentions, qui se portent tambour battant au secours de l’environnement. Mais avouons aussi qu’on tique parfois devant l’inconséquence de certaines d’entre elles. Rendons-nous à une conférence sur le développement durable… en jet privé? Chantons la sauvegarde des forêts… au volant de notre Hummer? Pleurons le sort de cet ours polaire isolé sur son résidu de glacier, puis sortons du centre d’achat avec des cargaisons de biens et embarquons dans une limousine? Amenons de l’eau potable dans des pays sous-développés, et distribuons-la dans des gobelets de plastique jetables? Enlaçons cet arbre, puis soulignons que ce câlin est une gracieuseté de telle ou telle multinationale? Ah, le vert! Ce n’est pas que la couleur de la nature. C’est aussi, parfois, celle du malaise. (Natalia Wysocka)