L'ascension d'une championne

Avec ces performances convaincantes, Magali se rapproche de plus en plus de son objectif: atteindre la barre des 6 mètres en un saut. «En compétition à New York, j’ai fait 5,96 m et j’ai réussi 5,99 m en février. Mon entraîneur m’a donné ce but en octobre, me disant qu’en mars j’allais l’atteindre. Avec ces résultats, on peut dire que j’ai réussi. Maintenant, je pense au prochain: atteindre 6,20 m cet été», commente-t-elle.

«Je suis contente d’avoir pu compétitionner à New York sur le circuit collégial américain. Le niveau est très relevé là-bas et ça donne des résultats serrés. Sur le podium, on se suivait toute d’un centimètre», raconte Magali, qui pour participer à cette ronde, devait avoir relevé le standard d’entrée fixé à 5,80 m.

De son propre aveu, malgré le peu de compétition qui pourrait menacer ses records – Magali détient tous les records québécois de saut en longueur féminin dans les catégories d’âge ou elle a concouru – l’athlète dit toutefois ressentir de la pression. «Au championnat canadien de la fin de semaine dernière, tout le monde me demandait si j’avais finalement réussi à sauter 6 mètres. Cette pression, je la sentais dans mes jambes, a-t-elle confié. Je suis exigeante avec moi-même aussi.»

Une chance unique

Magali prépare déjà les championnats mondiaux juniors qui se dérouleront l’été prochain en Ukraine. Elle devrait y être en tant que membre d’Équipe Canada. «Pour faire partie de l’équipe je dois sauter plus de 5,85 mètres en qualification», dit-elle confiante.

«C’est le test ultime de la force de caractère et du mental. Dans ces grosses compétitions, tu sautes devant 80 000, 100 000 spectateurs, tu es loin de ton coach et tu es exposée à de grandes rivalités. Il faut savoir rester concentré», conclut-elle avec grande maturité.

Pour être reconnus comme valides, les distances de saut des athlètes doivent être homologuées par un officiel et ces sauts doivent avoir été réalisés dans un espace de compétition.