Soutenez

L’avenir du PEC incertain

Gauthier Audrey - TC Media
Les résultats des élections provinciales pourraient compromettre l’avenir du Pavillon d’éducation communautaire (PEC) Hochelaga-Maisonneuve.

L’organisme, sans domicile fixe dès juin 2015, était en pourparlers avec la Commission scolaire de Montréal (CSDM) et le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport depuis maintenant deux ans pour tenter de trouver une solution à son problème

En effet, les difficultés financières auxquelles la CSDM, fait face depuis de nombreuses années l’obligent à retirer son appui aux six centres d’éducation populaire, dont fait partie le PEC.

En plus de financer les différents travaux d’entretien du bâtiment, la CSDM offrait un bail symbolique de 1 $ au PEC. Toutefois, ce dernier vient à échéance en mai 2015 et ne pourra être reconduit.

« Nous n’avons pas de financement du gouvernement pour l’éducation populaire. Nous sommes obligés de le prendre à même nos fonds et nous sommes en plan de redressement budgétaire. Ça nous coûte, en moyenne, 13 $ du pied2 pour l’entretien, l’éclairage, le chauffage et l’électricité des immeubles. Nous ne pouvons plus les entretenir convenablement. Dans nos années plus fastes, nous pouvions nous le permettre. Mais là, nous devons absolument nous concentrer sur nos élèves », explique la présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon.

D’après des évaluations d’architectes, le PEC, d’une superficie de 56 000 pied2, nécessite des travaux de rénovation de l’ordre de 3 M$. Une portion du toit, le chauffage ainsi que toutes les fenêtres sont à changer au cours des prochaines années.

« Il y a des travaux importants à faire et si rien n’est fait, les organismes devront déménager. Il y a des limites à garder des toits et des fenêtres mal en point », fait valoir Mme Harel-Bourdon.

« Je ne peux pas croire qu’on fermerait. Il va falloir se battre pour rester ouvert », maintient la directrice générale du PEC, Louise Mongrain.

Une entente

Lors de la négociation, il était convenu que les six centres d’éducation populaire seraient cédés à la Société québécoise des infrastructures (SQI) et un partenariat avait permis d’amasser les fonds nécessaires pour les travaux de rénovation des immeubles.

Le projet était sur le bureau de la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et il ne restait qu’à le signer pour qu’il soit accepté, souligne Mme Harel-Bourdon. Malheureusement, le déclenchement des élections l’a stoppé net.

« Nous avons peur de tomber entre deux chaises. Nous avons beaucoup insisté pour arriver à une entente, mais les élections chamboulent tout. Il faut une volonté politique pour que notre projet soit accepté, mais si le gouvernement change, celui-ci pourrait être refusé. C’est décourageant », laisse savoir Mme Mongrain.

« Il manquait seulement la signature du gouvernement. C’est beaucoup de travail et nous ne voulons pas que ça tombe à l’eau. Il faut absolument que les communications avec la CSDM reprennent après les élections pour faire le suivi, peu importe le gouvernement », soutient Mme Harel-Bourdon.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.