Permission d’enregistrer au conseil de LaSalle?
La mairesse de LaSalle, Manon Barbe, ne s’opposera plus aux citoyens qui désirent enregistrer le conseil d’arrondissement. C’est-ce qu’elle a laissé entendre, à demi-mot, lors d’une allocution prononcée quelques minutes avant l’ouverture de la séance du 14 août.
S’adressant aux LaSallois, la mairesse a affirmé que le règlement LAS-005 était toujours en vigueur, mais que «ceux qui veulent filmer quand même, [elle] laisse cette question à leur libre-arbitre», c’est-à-dire qu’elle s’en remet à la volonté de chacun.
Avant d’annoncer cette nouvelle, elle a aussi mentionné que des démarches avaient été entamées pour obtenir l’avis des affaires juridiques de la Ville de Montréal. Selon la mairesse, cette consultation est nécessaire puisque cette interdiction est valable dans plusieurs arrondissements montréalais. «À la lumière de leurs recommandations, LaSalle évaluera si des modifications au règlement pourront être apportées», a-t-elle précisé.
Effectuer des changements à la réglementation en vigueur nécessite au moins deux séances du conseil, soit une pour déposer l’avis de motion et une seconde pour l’adopter.
En entrevue à ce sujet, Manon Barbe a réaffirmé qu’elle ne «prendrait plus action» contre les personnes qui contreviennent à cet article du code.
Expulsions
Le 5 juin, les élus laSallois avaient annoncé que, dès janvier, ils iraient de l’avant avec la webdiffusion, soit deux mois après les élections municipales prévues le 5 novembre.
Rappelons que, au printemps, la mairesse avait fait expulser sous escorte policière deux citoyens qui tentaient d’enregistrer. L’un d’eux, Francisco Moreno, ancien candidat à la mairie d’arrondissement, avait porté plainte au ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT).
Après examen des faits reprochés, le MAMOT a réprimandé l’arrondissement lasallois, lui demandant de modifier son règlement, qui ne semblait pas se conformer aux articles de la Loi sur les cités et villes. Le commissaire considérait également inéquitable le pouvoir discrétionnaire de la mairesse, qui lui permet d’autoriser certaines demandes.