Kerlande Mibel, partisane du vivre-ensemble
Avant l’élection au poste de maire de Montréal-Nord le 24 avril, TC Media dresse dans l’ordre alphabétique les portraits des candidats qui se présenteront devant les 54 500 électeurs de l’arrondissement pour succéder à Chantal Rossi, mairesse par intérim. Kerlande Mibel, qui défendra les couleurs de Projet Montréal, croit en ses chances.
«David a bien gagné contre Goliath, sourit la patronne de Zwart communication, une agence spécialisée dans le marketing multiculturel, citant un célèbre épisode de la Bible. Même si je reconnais la force de l’appareil Coderre, on va se battre et il y aura une bataille. On nous sous-estime.»
Soutenue par de nombreux leaders d’une communauté haïtienne déçue de ne pas avoir obtenu une rencontre avec l’actuel maire de la Ville, l’ex-conseillère politique pour le développement social et la jeunesse au cabinet municipal de Gérald Tremblay souhaite élargir ses soutiens.
«Suis-je fière d’être une femme haïtienne ? Oui, mais je suis inclusive, clame celle qui a quitté son île de naissance pour la rue Monty à Montréal-Nord à l’âge de 8 ans, avec son père et ses deux sœurs. J’ai la capacité de rallier des gens autour d’un objectif.»
«Je n’ai jamais travaillé uniquement pour les femmes, les noirs ou les immigrants, mais pour tous les Montréalais, reprend-elle. Je suis partisane du vivre-ensemble.»
Je ne suis pas en opposition avec Christine Black, une femme que je respecte et connais depuis plusieurs années. Mais son équipe aurait déjà pu agir. Nous, on proposera autre chose»
Kerlande Mibel, candidate de Projet Montréal
«Une terre de potentiel»
Fille d’une couturière et d’un père chauffeur de taxi, Kerlande Mibel, 41 ans, mise sur son expérience de l’arrondissement pour convaincre les électeurs et changer une image qu’elle juge «erronée.»
«J’ai étudié ici, je connais parfaitement le territoire, assure l’ancienne pensionnaire de l’école Jules Verne, du centre Louis Fréchette et de la polyvalente Henri-Bourassa. Montréal-Nord a stimulé et nourri ma curiosité, m’a poussé à me dépasser. On n’était pas des enfants parfaits, mais on ne peut résumer 84 000 habitants à des gangs de rue.»
La candidate imagine un avenir radieux pour son arrondissement.
«C’est une terre de potentiel qu’on doit aider à éclore. Je crois au développement économique. Il faut capitaliser sur les ressources et les attentes existantes. Les gens veulent du changement, du neuf. Ils veulent passer à l’action, être soutenus. Ils ne le sont pas actuellement.»
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