Développement immobilier au-dessus de la voie ferrée à Ville de Mont-Royal
L’idée de construire des immeubles résidentiels et commerciaux au-dessus du chemin de fer de Ville de Mont-Royal a été reprise par le maire Philipe Roy. Il en fait la proposition à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra dans le cadre du projet du Réseau électrique métropolitain (REM).
Il y a environ dix ans, l’ex-mairesse Vera Danyluk avait mandaté des architectes pour concevoir un développement immobilier sur une distance d’environ 1 km et une largeur de près de 200 mètres pour dynamiser le centre-ville de Mont-Royal. Les plans de la firme Thibodeau Architecture+Design n’ont jamais été dévoilés.
Ils suggéraient notamment l’aménagement de places publiques, de stationnement, d’espaces commerciaux et résidentiels ainsi que de terrasses et de jardins sur les toits des bâtiments.
«À l’époque, le Canadien National ne voulait absolument rien savoir de vendre ses droits en hauteur. Alors que pour la CDPQ Infra, c’est dans son mandat de faire des TOD [Transit-oriented development], des projets à proximité des transports actifs et collectifs», évoque le maire Roy.
Plus qu’une dalle
Le tunnel-dôme que réclament les citoyens pour limiter le bruit du nouveau REM manque d’ambition selon Philippe.
«Juste mettre une dalle ou un toit, je trouverais ça décevant parce que maintenant, on veut empêcher l’étalement urbain et on veut accroître la population sur l’île puis densifier, soutient-il. C’est un terrain qui est stratégiquement bien placé au cœur de notre ville, à six minutes du centre-ville de Montréal et à 12 minutes de l’aéroport.»
«Ce terrain se doit d’être développé pour quelque chose de plus le fun qu’une dalle.» – Philippe Roy, maire de VMR
À l’automne 2016, le maire de VMR a présenté les plans à la CDPQ Infra, qui souhaite qu’un promoteur se joigne au le projet pour leur expertise.
Comme à Brossard
Sans prendre position sur le projet, la Caisse affirme que le développement immobilier et les aménagements urbains sont plutôt du ressort des municipalités.
«Nous sommes évidemment disposés à collaborer avec les villes pour arrimer le REM à leurs projets, comme nous l’avons fait par exemple avec les TOD à Brossard», indique le porte-parole de la CDPQ Infra, Jean-Vincent Lacroix.
Dans cette ville de la Rive-Sud, le promoteur Devimco a entrepris la construction d’un quartier de 1 milliard $ avec, entre autres, habitations et bureaux près de la future gare du REM.
Le recouvrement de la voie ferrée ne reviendrait pas non plus sous la responsabilité de la Caisse, précise M. Lacroix. Quant à la possibilité de céder les droits aériens à VMR, il répond que «ce sont des éléments qui pourront effectivement être discutés avec la Ville.»
Avec les développements autour des futures stations, la CDPQ Infra peut exiger des redevances aux promoteurs pour financer le REM.