Le transport actif en vogue à Outremont
Marie-Pier Gagné
Selon des chiffres fournis par la Ville de Montréal en collaboration avec Statistique Canada, 45,9% des gens qui résident à Outremont utilisent leur auto pour aller au travail, tandis que 29,2% préfèrent les transports en commun. Le transport actif, pour sa part, obtient 24,9%. Outremont se classe donc troisième dans cette catégorie, derrière les arrondissements de Ville-Marie (34,4%) et du Plateau-Mont-Royal (35,2%).
Ces statistiques ne surprennent pas la mairesse Marie Cinq-Mars. Satisfaite, elle se dit toutefois très préoccupée, elle qui souhaite à tout prix augmenter davantage et encourager le transport collectif et actif.
«La piste cyclable d’est en ouest qui a été implantée en 2008 a sensiblement augmenté le transport actif, affirme la mairesse. Nous sommes fiers des résultats. Maintenant, notre priorité est de continuer à développer davantage le réseau de pistes cyclables.»
Toujours sur la question du transport actif, Mme Cinq-Mars croit que le fait que l’arrondissement d’Outremont encourage fortement l’achat local pourrait avoir une incidence sur ce mode de transport.
Secteur Atlantic
Du côté du transport en commun, Outremont est assez bien desservi, avec son vaste réseau d’autobus et ses trois stations de métro à proximité. Là où il y a un problème, selon Guy Bazinet, directeur général du Centre local de développement Les 3 Monts, c’est au niveau du secteur Atlantic.
«Il s’agit d’une petite zone industrielle enclavée, affirme-t-il. Beaucoup de travailleurs du coin me disent à quel point le service de transport en commun est problématique, surtout le soir.»
D’ailleurs, L’Express a interrogé quelques employés du secteur, à ce sujet.
«C’est beaucoup trop compliqué!, s’exclame d’emblée David Moreau, un citoyen de 26 ans. Ça fait longtemps que j’ai délaissé les transports en commun pour ma voiture, surtout que je travaille le soir et que le service d’autobus laisse à désirer en soirée.»
D’autres, comme Luce Laurendeau, réceptionniste dans une entreprise industrielle, ont pris l’habitude de prendre leur vélo pour se rendre au boulot. «Ça va plus vite que l’auto ou l’autobus et c’est bon pour la santé», soutient-elle.
De son côté, Mme Cinq-Mars affirme favoriser une écoute attentive des besoins exprimés par les citoyens, tant en ce qui a trait à l’ajout d’abris bus que dans les représentations faites par l’arrondissement auprès de la STM. «C’est un sujet qui me rejoint beaucoup et nous allons continuer de nous y attarder et de constamment l’améliorer», conclut-elle.
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