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Nouvel espoir pour guérir l’hépatite C

Photo: Collaboration spéciale/Bristol-Myers Squibb

Une combinaison de traitements tout juste approuvée par Santé Canada permettra de guérir les patients atteints à la fois de l’hépatite C et du VIH ou de maladies du foie, notamment celles ayant nécessité une greffe. Ces cas étaient parmi les plus difficiles à traiter, en raison des interactions médicamenteuses.

Les co-infections ne sont pas rares. Environ 20 % des Canadiens infectés par le VIH sont également porteurs du virus de l’hépatite C (VHC).

Le médicament Daklinza de Bristol-Myers Squibb, entreprise biopharmaceutique dont le siège national est situé à Saint-Laurent, peut maintenant être utilisé avec le sofosbuvir, un comprimé antiviral, dans le traitement de l’hépatite C chronique chez les adultes co-infectés par le VIH, atteints de cirrhose ou présentant une récidive d’infection au VHC après une greffe du foie.

Au Canada, on estime que 350 000 à 400 000 personnes présentent une infection chronique par le VHC, mais beaucoup n’ont pas encore reçu de diagnostic. Jusque 30 % d’entre elles ont un risque de cirrhose sur 20 ans. De plus, lors de co-infection au VIH, les lésions du foie apparaissent plus rapidement et sont la principale cause de mortalité.

«Comme peuvent l’attester les patients dont la maladie est au stade avancé, le VHC peut être dévastateur», a fait savoir le Dr Morris Sherman, hépatologue et président de la Fondation canadienne du foie, qui accueille avec enthousiasme cette nouvelle option thérapeutique.

Guérison coûteuse
Les études cliniques de Daklinza en association avec le sofosbuvir ont montré un taux de guérison de plus de 90 %, allant jusque 97 % pour les patients co-infectés par le VIH. Il était de 94 % pour les patients ayant subi une greffe du foie.

«Ces nouvelles indications pour Daklinza donnent aux médecins plus d’options de traitement. Nous pouvons maintenant offrir le traitement du VHC de façon sûre et très curative, même aux patients qui présentent des défis complexes», a précisé la Dre Marie-Louise Vachon, microbiologiste et infectiologue au CHU de Québec-Université Laval.

Depuis 2014, de nouveaux médicaments, dont le sofosbuvir, ont permis de traiter l’hépatite C plus efficacement et avec moins d’effets secondaires. Les taux de guérison sont passés de 10 % dans le années 1990, lorsque l’hépatite C a été découverte, à plus de 80 %.

Des combinaisons, comme celle du Daklinza et du sofosbuvir, pourraient ainsi éradiquer la maladie. Néanmoins, le prix à payer peut être élevé, le sofosbuvir revient à 50 000 $ le traitement de 12 semaines.

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