Des intersections accidentogènes sur Jean-Talon préoccupent

De nombreux accidents se sont déroulés sur les rues Verdier, Dollier et de Liseux, à l’angle de la rue Jean-Talon, au cours des dernières années, au point où l’arrondissement a décidé de se pencher sérieusement sur la question.

Sur ces trois rues résidentielles, on compte plus d’un blessé par année, alors que les rues voisines en dénombrent environ un par trois ans. De 2006 à 2015, 15 personnes ont été blessées à l’angle de Dollier et Jean-Talon, 13 à l’angle des rues Verdier et Jean-Talon et 13 au coin de Lisieux et Jean-Talon.

«C’est préoccupant. Surtout sur de Lisieux, car il y a eu huit piétons blessés en 10 ans, alors que les autres varient de zéro à quatre. Il y a clairement un problème qui n’est pas anodin», affirme Patrick Morency, médecin spécialiste en santé communautaire à la Direction de santé publique du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal.

Ces statistiques ne pourraient être que la pointe de l’iceberg, car elles n’incluent que les blessés pour lesquels il y a eu un rapport d’accident policier.

«C’est dangereux. Je dirais qu’il y a environ de 7 à 15 accidents, par année, au coin de Verdier. Il n’y a pas toujours des blessés, des fois ce sont seulement des dommages matériels. Par exemple, un véhicule est entré en collision avec un arbre et il l’a cassé. Imaginez si ç’avait été un piéton», relate M. Cavaleri qui possède son entreprise sur la rue Jean-Talon.

Une étude
La situation préoccupait un élu de Saint-Léonard qui a décidé d’apporter le dossier à la Commission permanente en sécurité publique et des transports, en septembre dernier.

«C’est M. Battista qui réside dans le secteur qui nous a parlé du problème. L’administration a proposé de faire une étude de la rue Jean-Talon, particulièrement de ces trois rues, afin d’en savoir davantage, mais ce n’est pas des accidents majeurs», indique le maire de Saint-Léonard, Michel Bissonnet.

La firme WSP a été engagée pour analyser la situation et les résultats devraient être connus d’ici quelques semaines, laisse entendre M. Bissonnet.

Malgré les résultats, l’édile croit que le réaménagement de l’artère commerciale, prévu en 2018, devrait résoudre, si ce n’est pas complètement, au moins en partie, le problème.

«Avec la revitalisation de Jean-Talon, on va réaménager les intersections, avancer et élargir les trottoirs ainsi que retirer les bretelles sur le boulevard Viau. Jean-Talon sera plus sécuritaire avec ces travaux», déclare le maire.

Néanmoins, ce dernier ne met pas de côté la possibilité d’effectuer d’autres modifications pour rendre le boulevard moins accidentogène, si le réaménagement ne suffit pas.

Nombre de blessés sur Jean-Talon, entre Lacordaire et Viau, de 2006 à 2015.