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Inquiétudes autour de la vente du terrain du garage Bellechasse

Le garage Saint-Denis doit déménager sur un nouveau terrain. Les travaux seraient complétés en 2022.
Le garage Saint-Denis doit déménager sur un nouveau terrain. Les travaux seraient complétés en 2022. Photo: Archives TC Media

Les acteurs en matière de logement ne veulent pas d’un «deuxième Griffintown» dans la Petite-Patrie, à l’aube d’importantes transformations à venir dans le secteur.

Faisant référence à ce quartier du Sud-Ouest de Montréal, au sein duquel la prospection immobilière a dirigé le développement d’un quartier, la Table logement/aménagement Petite-Patrie et le Comité logement de la Petite-Patrie s’inquiète de l’incertitude qui règne quant à l’avenir de garages de la Société de transport de Montréal (STM).

«Ce sont 284 logements sociaux qui avaient été prévus qui sont aujourd’hui en jeu», affirme Martin Blanchard, porte-parole pour le Comité logement de la Petite-Patrie.

En effet, depuis l’annonce en août du déménagement des garages de la STM situé à l’angle des rues de Bellechasse et Saint-Denis vers un terrain à quelques mètres de là, entre les rues Saint-Dominique et l’avenue de Gaspé, un doute plane sur ce qui adviendra du terrain d’une superficie de 36 080 m2.

«Ça fait presque 15 ans qu’il y a des discussions par rapport à ce lot. Ce qui était sous-entendu avec l’arrondissement, c’est qu’il y aurait un échange de terrains entre la Ville et la STM dans ce projet. C’est revenu dans le Programme particulier d’urbanisme (PPU) préliminaire qui s’était tenu en 2012 avec Rosemont – La Petite-Patrie. Mais la Ville centre a repris le dossier et il n’y a plus rien de garanti à ce sujet», insiste M. Blanchard.

Celui-ci craint une acquisition du lot par un promoteur immobilier privé si la Ville n’impose pas à la STM une mise en réserve du terrain et son rachat au prix de la valeur foncière.

C’est pourquoi lui et ses collègues prévoient une manifestation éclair à 16h30 le mercredi 11 octobre. M. Blanchard a déjà l’appui de certains élus locaux, incluant le député de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, le député du NPD, Alexandre Boulerice, le maire d’arrondissement, François W. Croteau et le conseiller de Ville, François Limoges. Ces derniers ont eux aussi fait connaître leur inquiétude concernant le sort du site Bellechasse à la fin du mois d’août.

Privé
Selon le candidat à la mairie de Rosemont – La Petite-Patrie pour l’Équipe Denis Coderre, Marc-André Gadoury, la mise en place d’un plan d’urbanisme pour le secteur ne nécessite pas l’achat du terrain par la Ville de Montréal.

«Si un acquéreur privé voulait acheter le lot, il y aurait un changement de zonage nécessaire pour construire du résidentiel. Il serait obligé de négocier avec l’arrondissement. C’est la même chose pour la STM qui aura tout avantage à continuer de discuter avec l’administration. La mise en réserve du terrain par la Ville, tel qu’il avait été proposé par l’administration Croteau dans le dossier de la piste cyclable des Carrières, n’est pas la seule solution envisagée», souligne M. Gadoury.

Par ailleurs, l’équipe de ce dernier annonçait mardi sa plateforme locale pour Rosemont – La Petite-Patrie, dans laquelle on prévoit le soutien à la construction de «quartiers à l’échelle humaine», incluant dans les secteurs Bellechasse et Angus.

«Ces quartiers seraient attentifs aux besoins des résidents et des exemples en matière de développement durable, de cohésion sociale et d’accessibilité universelle», peut-on lire dans le document présentant les 27 engagements.

«Nous voulons créer dans le secteur Bellechasse un quartier sans voiture, ou des stationnements seraient situés aux extrémités du site. Les transports actifs seraient donc encouragés dans le secteur», ajoute le candidat.

 

Le secteur Bellechasse en chiffres

  • Le périmètre triangulaire visé par le PPU préliminaire est cerné par la rue Saint-Denis, la rue de Bellechasse et le chemin de fer du Canadien Pacifique.
  • Ce secteur totalise une superficie de près de 120 000 m2, soit 12 hectares, en excluant les rues; 40% des terrains appartiennent à la STM, 40% à trois entreprises privées et 20% à la Ville de Montréal.
  • Près de 1200 nouvelles habitations étaient projetées dans le PPU. L’arrondissement prévoyait une stratégie d’inclusion de logements abordables de la Ville et de viser un objectif de 23% de logements sociaux, incluant 5% d’ateliers d’artistes et 20% de logements abordables.

Source:Programme particulier d’urbanisme du secteur Bellechasse/version préliminaire 2012

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