Soutenez

Négociations difficiles entre la CSDM et un entrepreneur

Photo: Isabelle Bergeron-TC Media

EXCLUSIF:Alors que les employés de l’école spécialisée Victor-Doré n’en peuvent plus des incidents liés aux travaux, les négociations entre l’entreprise Lavacon, responsable du chantier, et la Commission scolaire de Montréal (CSDM) sont ardues.

Contacté par le Progrès, le propriétaire de Lavacon assure que le travail est terminé à Victor-Doré.

«La piscine n’est pas complétée, mais elle était vieille, on a donc rencontré des défis techniques. C’est vrai qu’on a livré avec deux semaines de retard en septembre 2013, mais il y a eu des conditions de sol imprévues et la grève des employés de la construction. Quelques déficiences sont à corriger, mais notre travail est garanti, on rectifie donc le tir», indique le propriétaire de l’entreprise, Luigi Pallotta.

Le son de cloche est  complètement différent du côté de la CSDM et la direction de l’école qui, face à des déficiences importantes, ont fait appel à d’autres entrepreneurs pour refaire le travail que Lavacon refusait de corriger.

Le tout pourrait d’ailleurs engendrer des dépassements de coût, pour l’instant inconnus, alors que le projet de départ totalisait 16 M$.

Le commissaire scolaire de Villeray – François-Perrault – Parc-Extension, Kenneth George avait affirmé lors des élections scolaires que l’école avait été livrée à temps. Il a affirmé être surpris par l’ensemble des éléments dans ce dossier.

«J’entends surtout parler des problèmes à l’école secondaire Joseph-Charbonneau. Personne ne peut donner l’assurance que ça ne se reproduira, mais on va faire un suivi serré pour que tout soit terminé en février. Il y a eu des erreurs de professionnels et aussi un mode d’opération peu catholique de l’entrepreneur, ce qui est plutôt standard. Les entrepreneurs en construction essaient tous de générer des dépassements de coût en faisant mal le travail, mais on les voit venir et on négocie en conséquence», assure l’élu.

Si le travail a effectivement été mal fait, le conseil des commissaires se penchera sur la question.

L’organisme de défense des droits des personnes à mobilité réduite, Ex aequo, souligne qu’être aux normes et être universellement accessible sont deux choses bien distinctes.

«S’il faut pousser les enfants pour qu’ils puissent entrer, ce n’est pas universellement accessible. Il y a souvent des flous pouvant être interprétés au niveau du Code de la construction du Québec et ce devrait être plus strict. Actuellement, les règles sont fonctionnelles, mais pas pour un grand nombre de personnes à mobilité réduite», indique le conseiller en accessibilité architecturale et urbaine d’Ex aequo, Luc Forget.

Souvent, les ajustements d’accessibilité universelle ne figuraient pas au devis. Une autre entreprise sera engagée pour rectifier le tir.

«Parfois, les plans ne donnent pas un résultat aussi performant qu’on voudrait. C’est le cas de la porte de la sortie de secours que nous élargirons et le seuil de l’entrée principale que nous abaisserons», explique le coordonnateur du chantier à la CSDM, Martin Ménard.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.