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Plus d’hébergement pour désengorger les urgences dans Villeray

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Le manque de lits pour de l’hébergement et des soins de longue-durée sur le territoire du centre de santé et de services sociaux (CSSS) du Cœur-de-L’île prolonge le séjour de patients à l’hôpital, certains y sont mêmes restés jusqu’à 100 jours.

«Il faut préciser que l’engorgement des urgences n’est pas le problème, mais bien un symptôme. Nous devons avoir plus d’accès à des ressources d’hébergement pour nos patients. Malheureusement, les besoins sont plus élevés que le nombre de lits disponibles dans le quartier», affirme Liza O’Doherty, directrice des soins infirmiers et des services de santé physique.

Si un patient ne peut être transféré dans un centre d’hébergement, car il n’y a aucune place de disponible, ce dernier doit rester à l’hôpital en attendant qu’un lit se libère.

Au cours de la semaine de relâche scolaire, 34 personnes étaient en attente d’une ressource d’hébergement et occupaient des lits de courte durée. La durée moyenne d’un séjour à l’hôpital Jean-Talon est de 11 jours. Avec le manque de ressources, certains patients sont demeurés à l’établissement médical de 50 à 100 jours.

«C’est un effet domino. Étant donné que nous ne pouvons pas transférer un patient dans un centre d’hébergement, la civière est alors toujours occupée chez nous. Ce qui fait que nous ne pouvons pas l’utiliser pour traiter de nouveaux patients», note-t-elle.

Au cours des six dernières années, le CSSS a participé à la création de 106 places en ressources intermédiaires pour les personnes âgées en perte d’autonomie, 21 places pour une clientèle âgée en perte d’autonomie ayant un problème de santé mentale, 26 places pour des adultes de moins de 65 ans ayant une déficience physique et 15 places pour les personnes ayant besoin de services posthospitaliers de récupération fonctionnelle. Néanmoins, il reste encore du travail à faire, mentionne Mme O’Doherty.

«Nous devons faire du travail d’éducation afin d’informer la population des différentes alternatives qui existent pour obtenir des soins. Nous devons également faciliter l’accès à de l’hébergement, pour ainsi diminuer le nombre de patients qui attendent leur congé et qui monopolisent ainsi des lits de courte durée. Néanmoins, nous avons déjà fait beaucoup de travail et la situation s’est améliorée», dit-elle.

La clinique au lieu de l’urgence
Plusieurs personnes qui visitent l’urgence de l’hôpital Jean-Talon pourraient être traitées dans d’autres lieux médicaux du quartier, ce qui a un impact sur le taux d’occupation des civières ainsi que sur l’achalandage aux urgences.

«Certaines personnes viennent à l’urgence, car elles ne savent pas qu’il existe d’autres ressources pour répondre à leurs besoins. Par exemple, une dame très congestionnée peut se rendre dans une des cliniques-réseaux de notre territoire pour être traitée par un médecin. Notre objectif est que le patient soit vu à la bonne place, par le bon intervenant», souligne Liza O’Doherty, directrice des soins infirmiers et des services de santé physique.

Les cliniques-réseaux ainsi que les groupes de médecines familiales sont des outils qui permettent de désengorger les urgences, laisse savoir la directrice. «Néanmoins, si le cas est urgent, que les cliniques sont fermées, que le patient est dans un état sérieux ou dans un état de crise, il doit venir à l’urgence. Nous ne refuserons personne et notre travail est de soigner les gens», précise-t-elle.

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