La police kényane disperse des manifestants

NAIROBI, Kenya — La police kényane a tiré des coups de semonce et lancé des gaz lacrymogènes pour disperser jeudi une foule qui s’apprêtait à manifester contre les meurtres, par la police, de partisans de l’opposition avant la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel.

Un photographe de l’Associated Press a été témoin de l’intervention musclée des policiers au parc Freedom. Les policiers ont sévi même si la justice a invalidé, plus tôt cette semaine, l’interdiction gouvernementale sur les démonstrations.

Des groupes de défense des droits de la personne accusent le président Uhuru Kenyatta d’utiliser la police pour écraser la dissidence. Ces groupes affirment que la police a tué 67 personnes lors de manifestations organisées par l’opposition en août, au lendemain de l’annonce de la victoire de M. Kenyatta lors d’une élection dont l’issue a depuis été annulée.

Le prochain scrutin doit avoir lieu le 26 octobre. Deux dirigeants de la commission électorale — dont son patron, Wafula Chebukati — se sont toutefois inquiétés il y a quelques jours de la capacité du pays à organiser un vote libre et transparent.

Disant craindre pour sa sécurité, la commissaire électorale Roselyn Akombe a démissionné et fui vers les États-Unis.