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Encore des professionnels de l’éducation licenciés

Teacher showing inkblot paintings to student Photo: Archives Métro

Les professionnels de nos écoles sont souvent mis à pied, mais ils ont d’autres possibilités en termes d’emploi.

La semaine dernière, on apprenait que 250 postes de professionnels de l’éducation seront bientôt abolis, dont 68 à la Commission scolaire de Mont-réal. Cette nouvelle a provoqué un tollé, soulevant notamment l’indignation du syndicat des personnes licenciées, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation (FPPE-CSQ), et des commissions scolaires, qui accusent le gouvernement Couillard d’équilibrer son budget sur le dos des plus vulnérables.

En effet, les professionnels de l’éducation interviennent régulièrement auprès des jeunes qui ont de grandes difficultés à l’école et qui sont à risque de décrocher. C’est particulièrement le cas des orthopédagogues et des psycho­éducateurs. Parmi les autres professionnels touchés par ces compressions, mentionnons les conseillers d’orientation, les animateurs de la vie spirituelle et les animateurs de la vie étudiante, les bibliothécaires, les conseillers pédagogiques, les orthophonistes ainsi que les psychologues.

D’une certaine façon, c’est une vieille nouvelle. Depuis des années, chaque fois qu’on annonce une réduction des budgets en éducation, ce sont toujours ces professionnels qui écopent et voient leurs postes disparaître. Pourquoi en est-il ainsi? Essayons de nous mettre dans la peau des commissions scolaires. Lorsqu’elles font face à des coupes et décident de réduire leurs effectifs, qui peuvent-elles remercier? Il est impossible de renvoyer les enseignants, car les cours prescrits par le régime pédagogique doivent continuer à être offerts. Réduire l’équipe de gestion est également difficile, d’une part parce qu’il est toujours pénible de se faire hara-kiri, d’autre part parce que la gestion des écoles s’est complexifiée au cours des années et demande plus de personnel.

Les professionnels deviennent alors la cible des gestionnaires. Il est malheureusement plus facile de réduire leur nombre que celui des enseignants et, comme ils sont relativement bien rémunérés, leurs départs se traduisent en épargnes importantes. De plus, les commissions scolaires ont beau jeu de blâmer ensuite le gouvernement en déclarant que c’est sa faute si les jeunes sont privés de leurs services essentiels: un bon coup de relations publiques.

Les étudiants devraient-ils donc éviter toutes les formations mènent à devenir un professionnel de l’éducation? Bien sûr que non! D’abord, plusieurs professionnels peuvent décrocher un emploi dans un autre secteur ou offrir leurs services en tant que consultants à leur compte. Le marché de l’emploi de ces professionnels, notamment les psychoéducateurs, les psychologues et les conseillers d’orientation, n’est donc pas limité au système scolaire.

Néanmoins, il n’est pas possible d’en dire autant d’autres professionnels, pour qui les employeurs potentiels autres que les écoles sont restreints, par exemple les animateurs
et, à un degré moindre, les orthopédagogues et les conseillers pédagogiques. Ils auront plus de difficultés à trouver un autre emploi.

Pour en savoir plus sur le travail des professionnels de l’éducation, je vous invite à consulter le site «pourchangerlemonde.com», où leurs rôles dans nos écoles sont présentés en détail.

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