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Intel Core i7-5960X: essai d’un processeur à huit coeurs

Le Core i7-5960X est une bête à huit coeurs pour ceux qui recherche la performance à tout prix.

Alors que la majorité des processeurs offrent deux, quatre ou au mieux six cœurs physiques, Intel a lancé récemment le nouveau Core i7-5960X Extreme Edition, un processeur à huit cœurs capables d’accomplir rapidement même les tâches les plus complexes. Mise à l’essai d’un processeur dispendieux, mais puissant, pour ceux qui n’ont pas peur de bâtir leur propre ordinateur.

À chacun sa tour
Même si ce sont surtout les ordinateurs tout-en-uns élégants et les ordinateurs portatifs qui ont la cote auprès du grand public, les bonnes grosses «tours» carrées ont aussi toujours leurs adeptes, généralement des gens qui ont besoin de beaucoup de puissance, que ce soit pour faire fonctionner des applications professionnelles ou encore pour jouer à des jeux vidéo modernes.

C’est un ordinateur du genre que devront bâtir ceux qui souhaitent bénéficier du nouveau processeur d’Intel, généralement en achetant toutes les composantes internes séparément, ou en le faisant assembler par une entreprise spécialisée (certaines compagnies d’ordinateurs de jeux vidéo pourraient aussi équiper leurs appareils plus hauts de gamme avec le processeur d’Intel, mais ce sera plus rare). Une opération délicate et dispendieuse, surtout que la nouvelle architecture Haswell-E d’Intel – celle du Core i7-5960X – requiert pour fonctionner plusieurs nouvelles composantes plus chères qu’auparavant, comme une carte-mère X99 et de la mémoire vive DDR4 (nous y reviendrons un peu plus loin).

L’Intel Core i7-5960X Extreme Edition coûte à lui seul une véritable petite fortune, 1149$, mais il faut s’attendre à devoir investir de 2500$ à 4500$ pour l’ordinateur complet, selon votre budget et votre extravagance.

Performances: généralement au sommet
Après avoir monté un ordinateur suffisamment puissant pour supporter le 5960X, j’ai soumis l’appareil à une batterie de tests au cours des dernières semaines. Est-il aussi puissant que ce qui est annoncé? Oui, surtout avec les applications capables de tirer pleinement profit des multiples cœurs du processeur, ces circuits qui exécutent en parallèle les programmes de l’ordinateur.

Dans les tests spécialisés (qui seront présentés vers la fin de cet article) qui mesurent spécifiquement la performance du processeur, j’ai d’ailleurs obtenu des résultats saisissants, loin devant tout processeur grand public lancé jusqu’ici.

Celui-ci ne se distingue toutefois pas de la même façon partout. Certains jeux et logiciels, par exemple, n’utilisent pas les différents cœurs très efficacement, et pourraient donc mieux tirer profit d’un processeur doté de moins de cœurs, mais qui sont plus puissants que ceux du Core i7-5960X.

Heureusement, les bidouilleurs peuvent surcadencer le processeur à huit cœurs d’Intel assez efficacement, en faisant passer sa cadence de 3 GHz à 4,3 GHz, et même le pousser encore un peu plus jusqu’à 4.6 GHz sans aucun problème. Ainsi gonflé, le Core i7-5960X trône au sommet d’à peu près tous les tests imaginables pour un processeur grand public.

Haswell-E plus en profondeur

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Intel a dévoilé son architecture Haswell-E, qui remplace la Ivy Bridge-E, à la fin de l’été.

Le Core i7-5960X à huit cœurs est le porte-étendard de la nouvelle architecture, avec ses 2,6 milliards de transistors, mais la compagnie a aussi lancé deux autres processeurs cette année, le Core i7-5930K pour 649$ et le Core i7-5820K pour 439$.

Ces deux derniers sont «limités» à 6 cœurs, mais ceux-ci sont plus rapides que les cœurs du 5960X, avec une cadence par défaut de 3,5 GHz et de 3,3 GHz respectivement. Ceux-ci n’ont aussi que 15 Mo de mémoire cache (contre 20 pour le 5960X), et le 5820K ne possède que 28 entrées PCIe 3.0, contre 40 pour les deux autres.

Dans tous les cas, ces processeurs ne possèdent aucun cœur graphique, contrairement à la plupart des autres processeurs d’Intel sur le marché, ils utilisent la prise 2011-v3 et leur enveloppe thermique est de 140W, une légère hausse comparativement aux processeurs Ivy Bridge-E, qui étaient plutôt à 130W.

Notons que plusieurs des nouveautés d’Haswell-E sont aussi reliées au jeu de puce X99 et à la mémoire DDR4, comme nous le verrons à l’instant.

Ordinateur test: les composantes utilisées

J’ai dû assembler un nouvel ordinateur pour mettre à l’essai le Core i7-5960X. Voici les différentes composantes que j’ai choisies, leurs caractéristiques et pourquoi celles-ci conviennent au processeur à huit cœurs d’Intel.

Carte-mère : Gigabyte X99-UD5 WiFi
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Les processeurs Extreme Edition d’Intel fonctionnent généralement pendant deux générations sur un même jeu de puces. C’était le cas avec les processeurs Sandy Bridge-E et Ivy Bridge-E, et ce sera le cas avec les Haswell-E et les Broadwell-E, ce qui veut dire qu’il faudra automatiquement acheter une nouvelle carte-mère pour profiter du 5960-X.

J’aurai l’occasion d’y revenir plus en détail dans un article plus poussé, mais le jeu de puces X99 offre plusieurs avantages par rapport au vieillissant X79.

On passe par exemple de 2 à 10 ports SATA 6 Gbps et de 0 à 6 ports USB 3.0. La plateforme adopte désormais le stockage PCIe et la gestion des ports Thunderbolt se fait directement par le processeur.

La X99-UD5 Wi-Fi de Gigabyte offre en plus de tout ça plusieurs autres avantages, comme des ports SATA Express, une meilleure puce audio, un connecteur M.2 double ainsi que les autres avantages habituels de la compagnie, comme les connecteurs plaqués avec six fois plus d’or que la normale.

La carte-mère devrait aussi offrir plus de vitesse (320 Gb/s plutôt que 256 Gb/s) à ceux qui auront quatre cartes graphiques en SLI ou en Crossfire. Dans la vie de tous les jours, on ne peut toutefois pas dire que cela fera une très grande différence (surtout que peu de personnes disposent d’une telle configuration).

La carte-mère de Gigabyte offre aussi comme toujours une multitude d’ajouts pour les surcadenceurs, incluant des boutons sur la carte-mère directement, la possibilité d’avoir un second BIOS et plein d’outils logiciels pour surcadencer facilement le processeur et la mémoire, que ce soit dans le BIOS directement ou dans Windows.

Notons d’ailleurs que l’outil Easy Tune de Gigabyte dans Windows a un peu évolué au cours des dernières années. Celui-ci est un peu plus joli qu’auparavant, mais j’ai quand même préféré passer via la carte-mère directement. Ce n’est rien de nouveau, mais on aime toutefois aussi beaucoup l’outil pour mettre à jour sa carte-mère à partir de Windows directement, qui simplifie beaucoup la manœuvre comparée à la méthode traditionnelle.

Parmi les petits ajouts intéressants, notons que le design autour des vis a été amélioré afin de laisser plus d’espace pour éviter les accidents. Le couvercle IO a aussi été tapissé de lumières DEL, pour ceux qui aiment ce genre de choses.

Mémoire : Kingston HyperX Predator DDR4 2800MHz CL14 (4×4 Go)
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L’arrivée du jeu de puce X99 marque un nouveau départ pour les fabricants de mémoire vive, puisque la mémoire DDR3 actuelle n’est pas compatible avec les nouvelles cartes-mères. Pour l’instant, ce passage est unique aux processeurs Haswell-E pour le grand public, mais celui-ci marque clairement le début d’un changement plus grand dans l’industrie.

Qu’y a-t-il donc de neuf avec la mémoire DDR4?

Beaucoup de choses. Généralement, celle-ci consomme tout d’abord moins que la mémoire DDR3, avec un voltage par défaut de 1,2V comparé à 1,5V auparavant.

Dans un système X99, cette différence est plutôt minime, mais elle pourrait avoir un impact dans les serveurs, par exemple, et dans certains produits grand public, comme les tablettes.

La mémoire DDR4 permet aussi des vitesses plus rapides qu’avant (ce qui ne devrait toutefois pas changer grand-chose dans le haut de gamme par contre) et la création de barrettes plus denses.

Bref, la mémoire DDR4 est une bonne chose pour l’industrie en général, mais pour l’instant, elle n’apporte pas vraiment d’avantages aux utilisateurs précoces, surtout que celle-ci est encore assez dispendieuse, à 250$ en moyenne pour un kit de 16 Go. On peut toutefois présumer que les prix diminueront à mesure que l’offre augmentera.

Dans ce cas-ci, j’ai opté pour un kit puissant de Kingston, pouvant être cadencé à 2600 MHz ou 2800 MHz selon le profil XMP choisi. Notons que pour des barrettes du genre, la consommation est un peu plus élevée que la normale pour de la mémoire DDR4, à 1,35V, ce qui est quand même une nette amélioration par rapport aux barrettes DDR3 régulières. Comme toujours, les barrettes sont équipées d’un grand puits de chaleur, qui sera surtout utile pour ceux qui surcadencent leur mémoire.

Le modèle ici présent de Kingston est vendu au Canada pour environ 350$, soit à peine plus que les ensembles avec une vitesse plus basse, mais quand même plus que les barrettes d’entrée de gamme.

Refroidisseur : Cooler Master Nepton 240M
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Intel recommande l’usage d’un refroidisseur liquide pour son nouveau Core i7-5960X, minimalement son refroidisseur TS13X, comme c’était le cas avec ses processeurs Ivy Bridge-E.

Si vous voulez surcadencer votre processeur (et oui, vous le voudrez), vous devrez toutefois dissiper beaucoup de chaleur, facilement un 150 watts de plus que les 140 watts de base, selon la cadence et le voltage choisis.

Le Cooler Master Nepton 240M n’est pas le plus petit des refroidisseurs, mais celui-ci offre de bonnes caractéristiques, avec deux ventilateurs assez silencieux (Silencio FP 120, jusqu’à 27 décibels maximum selon Cooler Master) de 120mm à 2400 rpm, des tubes solides et un immense radiateur. Et à environ 130$, celui-ci est sensiblement le même prix que le refroidisseur de base d’Intel.

Évidemment, vous devez toutefois posséder un boitier assez grand pour y installer le Nepton 240M. Certains pourraient devoir opter pour un modèle avec un radiateur plus petit.

Dans tous les tests que j’ai effectués, jamais le processeur n’a dépassé les 79 degrés Celsius. À 4.1 GHz, celui-ci ne dépassait jamais les 49 degrés Celsius.

Carte graphique : MSI R9 290X Lightning
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J’ai effectué tous les tests plus bas avec une même carte graphique, la MSI R9 290X Lightning, une carte qui était très dispendieuse à son lancement au début de l’année, mais qui a beaucoup baissé depuis, à 429$ chez Newegg.

Celle-ci offre une interface PCI Express 3.0 x16, 4 Go de mémoire à 5000 MHz et son cœur graphique Hawaii est surcadencé par défaut à 1080 MHz.

Il s’agit d’un véritable mastodonte de 11,9 pouces, équipé d’un grand puits de chaleur et de trois ventilateurs (2 de 90mm et 1 de 80mm), capables de dissiper jusqu’à 550 watts. Le tout a été conçu pour ceux qui souhaitent surcadencer encore plus leur carte graphique, une opération qu’il est possible de faire avec l’outil Windows MSI Afterburner.

Notons que la carte vous demandera un boitier électrique bien garni, puisque vous aurez besoin d’y brancher trois fils différents, deux fils à quatre prises et un fil à trois prises. Oui, si vous possédez un vieux PSU, il se peut donc que vous deviez le mettre à jour.

Côté connecteurs, on y retrouve un DisplayPort, un HDMI 1.4a et deux DVI, ce qui devrait vous permettre d’y relier pas mal tous vos moniteurs existants.

Notons que j’ai fait les différents tests ici avec une seule carte graphique (le but était après tout de tester le processeur). Comme vous pourrez le voir, celle-ci était amplement suffisante pour un joueur en 1080p, mais ceux qui souhaitent s’équiper en 4K, ou qui veulent un maximum de performances en 1440p, considéreront probablement l’installation d’une seconde carte graphique.

Disque SSD : AMD Radeon R7 de 480 Go (par OCZ)
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Côté stockage, j’ai choisi d’installer mon système d’exploitation et mes logiciels sur un disque AMD Radeon R7, produit par la compagnie OCZ.

Qu’est-ce qu’AMD a à voir là-dedans? Pas grand-chose. Il s’agit surtout d’une opération marketing, qui offre à la fois une bonne visibilité pour OCZ, mais aussi une présence dans le domaine des disques SSD, ou son concurrent de toujours Intel est bien implanté.

Le disque offre contient de la mémoire Toshiba A19nm MLC et un contrôleur OCZ Barefoot 3 M00 dans un boitier de 2,5 pouces à 7 millimètres d’épaisseur seulement. Celui-ci est conçu pour offrir une endurance de 30 Go par jour pendant 4 ans, avec une consommation de 0,6 watt au repos et de 3,45 watts en mode actif.

Pour le modèle de 480 Go, OCZ annonce des performances de 550 Mb/s et 530 Mo/s en lecture et en écriture séquentielle. J’ai toutefois obtenu des résultats un peu en dessous de cette vitesse.

Après quelques années à devoir gérer de près ce que je mettais sur mon SSD de 128 Go, je suis bien heureux de pouvoir profiter d’une quantité amplement suffisante, à 480 Go. Il faut évidemment investir un peu plus (environ 270$, mais les prix varient considérablement sur le web). Ceux qui souhaitent économiser un peu pourront toutefois opter pour le modèle de 120 Go, à environ 100$, ou le modèle de 240 Go, à environ 170$.

Les disques SSD en général baissent aussi souvent de prix pendant les promotions du temps des fêtes, comme au Boxing Day.

Moniteur : Dell P2715Q (4K)
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J’ai obtenu le moniteur Ultra HD 4K P2715Q de 27 pouces de Dell pour effectuer les différents tests, tout particulièrement les jeux vidéo.

À 699$, celui-ci n’est pas le moins cher, mais la plupart des moniteurs 4K plus abordables, comme le Dell P2815Q, offrent d’autres désavantages, comme un taux de rafraichissement à 30 Hz seulement. Le P2715Q est un peu mieux, à 60 Hz, et on préfère également son panneau IPS.

J’ai beaucoup aimé les jeux 4K avec le moniteur, mais j’opte généralement pour une résolution 1440p dans Windows. J’aurai l’occasion d’y revenir un peu plus en profondeur dans un article subséquent.

Boitier électrique : Thermaltake Toughpower XT 775W
Ce boitier de 775W est convenable pour mon agencement actuel, mais j’aurais eu besoin de plus de watts pour installer une seconde carte graphique, et probablement aussi pour surcadencer au maximum mon processeur et ma carte graphique en même temps, ce que j’ai évité de faire avec ce boitier de 775 watts.

Boitier : BitFenix Shinobi XL
Un boitier absolument immense que je possédais déjà, qui était assez grand pour accommoder la carte mère ATX-E de Gigabyte. Parmi ses forces, notons son port SuperCharge qui recharge des appareils USB allant jusqu’à 2.5 ampères et sa compatibilité avec les radiateurs allant jusqu’à 360mm.

Système d’exploitation : Windows 8.1
Un petit mot sur le système d’exploitation : j’ai opté ici pour Windows 8.1, et non pour Windows 10, que j’utilisais dernièrement. La raison est simple, je voulais m’assurer que les différents pilotes, benchmarks et logiciels soient bien optimisés pour le système utilisé.

Un mot sur l’«overclocking»

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Surcadencer l’Intel Core i7-5960X est un jeu d’enfant, et peut se faire de différentes façons.

Avec l’outil Easy Tune de Gigabyte, il est tout d’abord possible de choisir différents modes prédéfinis dans Windows, qui vont jusqu’à 4,1 GHz. On clique sur la cadence que l’on souhaite, et le tour est joué. Toujours dans le même outil, on peut opter pour une interface avancée, qui permet alors de modifier plus finement la cadence du processeur, le voltage vCore, etc.

J’ai trouvé l’outil efficace, mais j’ai au final préféré modifier les paramètres dans le BIOS de la carte-mère directement (je suis peut-être vieux jeu). On peut alors encore une fois opter pour des paramètres automatiques (qui vont jusqu’à 4.3 GHz cette fois-ci), ou encore modifier les paramètres manuellement.

Dans les tests plus bas, j’ai essayé les jeux et les benchmarks avec la cadence par défaut du processeur, avec le processeur cadencé à 4.1 GHz et à 4.4 GHz. J’ai aussi poussé le processeur plus loin, notamment à 4,6 GHz.

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La cadence la plus intéressante est sans aucun doute 4.1 GHz. À cette vitesse, la consommation du processeur est élevée, mais quand même beaucoup plus raisonnable qu’à 4,3 et 4,4 GHz, et les ventilateurs du système de refroidissement ne s’activent presque jamais à puissance maximale.

Les gains de performance à 4.1 GHz sont aussi significatifs par rapport à 3 GHz, mais la différence par rapport à 4,4 GHz est plus subtile, et le stress subit par le processeur, le boitier électrique et le système de refroidissement n’en valent pas vraiment la peine.

Pour tous les tests qui suivent, même si 3GHz est la cadence de base du processeur, mieux vaut considérer les résultats à 4.1 comme étant ceux par défaut pour le Core i7-5960X.

Benchmarks synthétiques

J’ai effectué plusieurs benchmarks (certains spécialisés, et d’autres plus simples) pour tester le processeur à trois cadences différentes. J’ai aussi testé un autre processeur, le Core i7-3770K, qui offre pour sa part quatre cœurs à 3,5 GHz, ce qui aide à analyser les performances du 5960X. Tous ses tests ont été réalisés avec la même carte graphique, la MSI Radeon R9 290X Lightning.

Dans un monde idéal, notons que j’aurais aussi testé les deux autres processeurs Haswell-E, mais vous devriez pouvoir tirer vos propres conclusions en fonction des différents résultats présentés ici.

Cinebench R15 (CPU, multitâches)
Cinebench R15 CPU

Le Cinebench R15 de Maxon mesure précisément la performance de tous les cœurs du processeur (il est capable de mesurer jusqu’à 256 tâches, il n’a donc aucun problème avec les 16 tâches du 5960X), ce qui permet d’obtenir des résultats aussi impressionnants.

Cinebench R15 (GPU, OpenGL)
Cinebench R15 OpenGL

Le second test de Cinebench mesure pour sa part les performances de la carte graphique. Comme vous pouvez le voir, le processeur peut toutefois avoir un gros impact ici aussi (l’écart est d’ailleurs assez étonnant).

PCMark 8 Creative Suite (OpenCL accéléré)
PCMark 8

Un benchmark polyvalent de Futuremark, qui permet de tester différents systèmes. Ici j’ai opté pour la suite créative, qui met l’emphase sur les usages courants des professionnels créatifs, comme du traitement de photos, du montage vidéo, de la vidéo conférence, de l’encodage, etc.

Avec ces usages plus réels, on réalise que la cadence des cœurs a souvent plus d’importance que la quantité de cœurs, ce qui fait que le 3770K est en fait plus performant que le 5960X par défaut. Le processeur à 8 cœurs d’Intel reprend toutefois le devant lorsqu’on le surcadence.

Dans tous les cas, ce sont là d’excellents résultats. Vous noterez d’ailleurs en recherchant dans la base de données de Futuremark que le pointage à 4.4 GHz est en fait le plus haut pointage jamais enregistré pour un test Creative Suite avec une carte graphique Radeon R9 290X.

WinRAR (multitâches)
winrar

Un test un peu moins intéressant, qui permet aussi de bénéficier de tous les cœurs du processeur. Notons que ceux-ci ne roulaient toutefois pas à pleine capacité lors des tests à 4,1 et 4,4 GHz, ce qui laisse croire qu’un autre élément du système ralentissait ses performances.

Benchmark: jeux vidéo

Ceux qui souhaitent investir dans un ordinateur haut de gamme pour leurs jeux vidéo doivent évidemment privilégier les cartes graphiques, mais le processeur peut aussi avoir un impact (mais pas toujours), comme on peut le voir.

Hitman : Absolution
Hitman Absolution

Avec Hitman: Absolution, la quantité de processeurs et la cadence ont quand même un bon impact sur les performances du jeu, du moins à 1080p et à 1440p. À 4K, la situation est toutefois différente, et il semble qu’un effet de goulot soit provoqué par une autre composante.

Assassin’s Creed Unity
ACU

Ici aussi, l’impact du processeur cesse de se faire sentir à une résolution 4K, du moins, dans les conditions testées. Avec les autres résolutions, on réalise cette fois-ci que le jeu d’Ubisoft est plus aidé par la cadence des cœurs que par leur quantité.

Notons qu’Assassin’s Creed est le seul jeu que j’ai essayé avec les paramètres à High plutôt qu’à Ultra, pour obtenir une expérience plus près de ce qui pourrait être tenté par un joueur avec un système équivalent (du moins à 4K).

Alien: Isolation
Alien Isolation

J’ai laissé le test par souci de transparence, mais le jeu semble limiter artificiellement la vitesse possible, malheureusement. Pas très intéressant, donc, mais cela rappelle quand même que dans bien des cas, un gros ordinateur puissant n’offrira pas grand chose de plus qu’un bien plus abordable.

Civilization : Beyond Earth
CBE

Un autre benchmark qui semble privilégier la cadence plutôt que la quantité de cœurs. Contrairement à ACU, le passage de 4,1 à 4,4 GHz n’avait toutefois ici aucun réel impact. On note aussi que les joueurs voudront assurément surcadencer leur processeur pour jouer avec les paramètres Ultra, même à 1080p.

Civilization : Beyond Earth (Mantle)
CBE Mantle

Civilization : Beyond Earth est l’un des premiers jeux à supporter l’API graphique Mantle d’AMD. Mantle donne un meilleur accès au jeu à la carte graphique, tout en allégeant la charge du processeur.

Ce qu’on observe ici est particulièrement intéressant. Comme on pouvait s’y attendre, les performances sont généralement beaucoup plus élevées en activant l’API Mantle (il faut toutefois posséder une carte graphique AMD moderne pour en profiter).

Ici, ce n’est toutefois plus la cadence du processeur qui affecte les performances d’un test à l’autre, mais la quantité de cœur.

Pour le curieux, notons que le benchmark de Civilization : Beyond Earth est particulièrement demandant. Dans la vraie vie, vous devriez obtenir des performances encore supérieures.

En conclusion

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Le lancement de l’architecture Haswell-E marque plusieurs changements importants pour Intel et pour l’industrie dans son ensemble. Celle-ci, couplée au jeu de puce X99, annonce par exemple l’arrivée de la mémoire DDR4 dans les appareils pour le grand public. Il faudra encore attendre un peu que les prix baissent avant qu’elle ne remplace la mémoire DDR3.

L’Intel Core i7-5960X est aussi le premier processeur grand public d’Intel à offrir huit cœurs.

Comme on peut le voir dans les tests plus axés sur la vie de tous les jours, même en 2014, ce ne sont pas tous les logiciels qui peuvent bénéficier d’autant de cœurs. Les choses pourraient toutefois changer, si on considère les nouvelles méthodes de programmation et de traitement des données, comme avec l’API Mantle d’AMD.

En attendant, le Core i7-5960X demeure un processeur excessivement dispendieux, surtout considérant ses avantages dans la vie de tous les jours et considérant l’investissement nécessaire pour mettre à jour les autres composantes de son ordinateur. Ceux qui souhaitent un meilleur rapport qualité-prix pourraient probablement opter pour une architecture de dernière génération, comme Ivy-Bridge E.

Pour ceux qui recherchent ce qu’il y a de meilleur, à tout prix, c’est toutefois le processeur à considérer en ce moment.

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