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Kindle Paperwhite: une prison dorée

Photo: Maxime Johnson

Mise à l’essai d’une excellente liseuse, mais limitée à un seul écosystème.

Avec son nouvel écran rétro-éclairé haute résolution et son interface efficace, la nouvelle Kindle Paperwhite lancée il a quelques semaines par Amazon pourrait bien être la meilleure liseuse sur le marché. À condition toutefois d’accepter d’acheter ses livres électroniques seulement dans la boutique en ligne d’Amazon.

À l’heure des tablettes électroniques, les liseuses n’ont pas beaucoup de fonctions à accomplir. Elles se doivent donc d’exceller dans tous leurs usages. Sur ce point, la nouvelle Kindle Paperwhite n’a pas grand-chose à se reprocher, tant pour les lecteurs anglophones que francophones.

Usage 1: découvrir
L’équipe éditoriale de Kindle propose quelques livres sur la page d’accueil de sa liseuse, mais pour ceux qui souhaitent découvrir plus efficacement de nouveaux ouvrages, l’appareil s’intègre aussi à merveille à Goodreads, un réseau social pour lecteurs qui permet d’obtenir des suggestions basées sur nos goûts.

L’intégration avec Good-reads est ici réussie, puisqu’il est possible d’ajouter et de noter automatiquement ses livres Kindle. Seule ombre au tableau, la communauté Goodreads est surtout anglophone, ce qui pourrait poser problème pour certains.

Usage 2: acheter
La boutique de livres électroniques d’Amazon est particulièrement complète, et il est on ne peut plus facile de rechercher des livres et de les acheter à partir de la tablette directement. La fluidité de l’interface rend d’ailleurs l’expérience plutôt agréable sur l’appareil lui-même, ce qui n’est pas souvent le cas.

Pour les lecteurs francophones, notons que la boutique d’Amazon est quand même complète, avec un catalogue semblable à ce que les boutiques numériques québécoises ont à offrir.

Usage 3: lire
L’aspect le plus important d’une liseuse est évidemment la lecture, et sur ce plan-là, la nouvelle Kindle Paperwhite s’en sort à merveille. Son écran rétroéclairé permet de lire lorsque l’éclairage laisse à désirer. En outre, la liseuse est légère et elle offre une autonomie de plusieurs semaines.

La plus grande nouveauté de la Kindle Paperwhite est toutefois son écran d’une résolution de 300 points par pouce, qui affiche des caractères plus précis. Une belle amélioration, qui ne change toutefois pas véritablement l’expérience de lecture.

Amazon pour toujours
Pour toutes ses qualités, la Kindle Paperwhite est malheureusement affligée d’un défaut de taille, celui d’être limitée à la boutique en ligne d’Amazon. Notons que les plus bidouilleurs pourront convertir les fichiers ePub non protégés vendus ailleurs, mais l’opération n’est pas pour tout le monde.

Cela veut aussi dire que l’appareil n’est pas compatible avec les systèmes de prêt numérique des bibliothèques québécoises. Ceux qui espéraient emprunter leurs livres devront donc se tourner vers un autre appareil, comme ceux de la compagnie Kobo.

Voilà qui est dommage, car outre cette limitation volontairement imposée par Amazon pour augmenter ses ventes de livres, la Kindle Paperwhite répond à tous les besoins des lecteurs technophiles les plus difficiles.

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