Soutenez

Chrome 50 : six versions marquantes depuis son lancement

Photo: Maxime Johnson

Le navigateur Chrome de Google en est maintenant à sa cinquantième version, moins de 8 ans après son lancement en 2008. De goutte d’eau dans un marché dominé par Internet Explorer et Firefox, celui-ci s’est rapidement imposé chez les Internautes grâce à sa rapidité, à sa simplicité et à sa sécurité. Retour sur 6 versions marquantes du navigateur.

Chrome 0.2 (2 septembre 2008)
La première version de Chrome est sans aucun doute celle qui a eu le plus grand effet sur le monde des navigateurs Web en général. Ses principales innovations se retrouvent d’ailleurs maintenant chez ses concurrents, comme son architecture en bac à sable, qui permet d’isoler chacun des onglets des autres onglets et du reste de l’ordinateur.

« C’est quelque chose que les gens ne voient pas, mais qui est beaucoup plus sécuritaire. Et c’était intégré à Chrome dès le début », explique Shibl Mourad, directeur Google Montréal et directeur de l’ingénierie pour Chrome à Montréal. La première version de Chrome offrait d’ailleurs une autre caractéristique importante reliée à la sécurité, soit la mise à jour automatique du navigateur.

Parmi les autres caractéristiques de la première version de Chrome qui se sont par la suite répandues dans l’industrie, notons le mode incognito et la simplicité de l’interface. « Ça fait partie de la philosophie de Chrome. Nous préférons la simplicité plutôt qu’une surcharge de fonctionnalités. C’était clair dès le jour 1 », ajoute Shibl Mourad.

Notons que la première version stable de Chrome, Chrome 1, est arrivée quelques mois après Chrome 0.2, le 11 décembre 2008.

Chrome 7 (21 octobre 2010)
À partir de Chrome 7, Google délaisse les grosses mises à jour aux 5 mois pour mettre son navigateur à jour aux 6 semaines seulement.

La manœuvre soulage notamment la tâche des ingénieurs et des développeurs de la compagnie, pour qui rater une date de tombée n’est plus aussi problématique. « Nous ne voyons plus les mises à jour de Chrome comme quelque chose d’important », résume Shibl Mourad, pour qui le processus ressemble un peu à un enfant qui grandit : une progression constante, et non une évolution par grands coups.

« C’est aussi intéressant pour les utilisateurs, qui n’ont pas à attendre longtemps avant d’avoir accès aux nouveautés », médite le directeur.

Six mois après le lancement de Chrome 7, Mozilla adaptait d’ailleurs la stratégie des mises à jour rapides pour son navigateur Firefox.

Chrome 13 (2 août 2011)
Chrome 13 marque l’arrivée d’Instant Pages, une fonctionnalité de Chrome qui lui permet de charger des pages avant même que celles-ci soient visitées par l’utilisateur, ce qui rend l’expérience plus rapide. Instant Pages est notamment activé après une recherche sur Google, lorsque le moteur de recherche prédit qu’il y a de très fortes chances qu’un lien soit suivi.

« La vitesse était une autre des caractéristiques principales de Chrome à son lancement », rappelle Shibl Mourad, pour qui Instant Pages est une continuité de ce principe directeur.

Chrome 18 (3 mars 2012 – 27 juin 2012)
Chrome 18 marque l’arrivée du navigateur Chrome sur Android (quelques mois après le lancement de Chrome 18 pour les ordinateurs). Le 28 juin 2012, c’était au tour de Chrome pour iOS de faire son apparition avec Chrome 19.

« C’était une mise à jour importante, car tu peux maintenant être sur ton ordinateur, ton téléphone ou ta tablette et rester sur la même plateforme. Ça a plusieurs avantages, comme faire une recherche sur un appareil, et aller voir la réponse sur l’autre », explique Shibl Mourad.

Détail intéressant, si Chrome pour Android était au départ une version distincte de Chrome pour ordinateurs, les deux ont été unifiées avec le temps. « Aujourd’hui, la grande majorité du code est le même entre les deux plateformes. On programme Chrome en C++, et il n’y a qu’une petite couche de Java par-dessus pour qu’il puisse fonctionner sur Android », ajoute le directeur de l’ingénierie.

Chrome 28 (17 juillet 2013 sur iOS)
Chrome 28 marque l’arrivée de la compression des données sur Chrome pour iOS, une option qui sera ensuite ajoutée à Chrome pour Android avec Chrome 29.

« Lorsque la fonctionnalité est activée, les pages web sont compressées par les serveurs de Google, envoyées sur le téléphone de l’utilisateur et décompressées par ce dernier. Les gens ont généralement de bons processeurs dans leur téléphone, mais pas toujours une bonne bande passante », explique Shibl Mourad.

La fonctionnalité est d’ailleurs particulièrement intéressante dans les pays où la vitesse de connexion est lente, et où les données sont dispendieuses. À ce jour, Google a comprimé plus de 2 millions de giga-octets avec sa fonctionnalité.

Chrome 50 (13 avril 2016)

La toute dernière version de Chrome arrive ces jours-ci sur les ordinateurs, tablettes et téléphones. Malgré son chiffre rond, il s’agit d’une version mineure, qui peaufine surtout des fonctionnalités existantes.

« On améliore notamment le remplissage automatique des formulaires avec Chrome 50, précise Shibl Mourad. Les gens n’aiment pas écrire sur leur téléphone, alors on essaie de leur permettre de l’éviter du mieux qu’on peut. »

Selon Google, 9,1 milliards de mots de passe et de formulaires seraient remplis automatiquement par Chrome tous les mois.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.