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La réalité virtuelle de Google a tout pour réussir

Photo: Google

Daydream pourrait être à la réalité virtuelle ce qu’Android est aux téléphones intelligents.

Avec Daydream, Google souhaite créer un écosystème riche pour la réalité virtuelle, où ses partenaires lanceraient des appareils pour tous les goûts, pendant que le géant américain déciderait des grandes lignes directrices en créant lui-même le logiciel nécessaire pour que la plateforme fonctionne. Force est de reconnaître que la stratégie comporte tous les éléments pour permettre à Daydream de démocratiser finalement la réalité virtuelle.

À la conférence Google I/O 2016 en Californie, Google a présenté la semaine dernière les trois grands axes de cette stratégie, qui repose sur les téléphones intelligents, les lunettes et le contrôleur ainsi que l’écosystème logiciel.

Téléphones intelligents
La réalité virtuelle Daydream fonctionnera directement sur les téléphones Android. Contrairement à Google Cardboard – la réalité virtuelle bon marché de Google lancée il y a deux ans maintenant –, seuls les téléphones certifiés comme étant assez performants pourront être utilisés, ce qui devrait assurer une expérience plus immersive.

Les caractéristiques exactes de ces appareils n’ont pas encore été précisées, mais ils devront notamment être dotés d’écrans et de capteurs de bonne qualité. En 2016 et 2017, il faut s’attendre à ce que seuls les téléphones haut de gamme soient certifiés, mais à la vitesse à laquelle la technologie évolue, les appareils de milieu de gamme pourraient aussi être compatibles.

Il s’agit d’un avantage de taille pour Google par rapport aux casques chers comme l’Oculus Rift et le HTC Vive, car Daydream utilise principalement un appareil que les consommateurs possèdent déjà, et qu’ils remplacent en plus relativement souvent.

Lunettes et contrôleurs
Google lancera cet automne des lunettes de réalité virtuelle dans lesquelles il sera possible de placer son téléphone, ainsi qu’un petit contrôleur, qui permettra de se déplacer et d’interagir dans les mondes virtuels de Daydream. Les lunettes en question seront passives et devraient donc être assez abordables (probablement une centaine de dollars).

Le système est simple et ne devrait pas pour l’instant offrir la même qualité que les Oculus Rift, HTC Vive et PlayStation VR.

D’ici quelques années, Daydream pourrait toutefois s’améliorer, par exemple en s’arrimant au Project Tango de Google, qui permet de positionner un téléphone dans l’espace grâce à des caméras. L’expérience serait alors beaucoup plus riche, puisqu’il serait carrément possible de bouger dans une pièce.

La plus grande force de Daydream est toutefois son ouverture. Google a en effet publié les plans de ses produits, et la compagnie permettra à ses partenaires de produire leurs propres lunettes et leurs propres accessoires, compatibles avec la technologie.

Une entreprise pourrait ainsi choisir de créer les lunettes les plus abordables possible, tandis qu’une autre pourrait proposer un modèle plus sophistiqué.

Cette ouverture, qui a fait le succès du système d’exploitation d’Android, devrait permettre à Daydream d’être offert sur des appareils pour tous les goûts et de s’imposer rapidement sur le marché.

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L’écosystème logiciel
Google est finalement aussi en position avantageuse grâce à l’écosystème logiciel qui entoure Daydream.

La plateforme sera en effet intégrée à Android directement. Non seulement le système d’exploitation est déjà populaire, mais il dispose aussi des outils de développement nécessaires pour créer des expériences en réalité virtuelle de qualité (jeux en ligne, expérience sonore réaliste, etc.). Les applications nécessaires pour diffuser du contenu existent aussi déjà, comme la boutique Google Play pour les jeux et YouTube pour les vidéos en réalité virtuelle.

Google peut également compter sur une grande communauté de développeurs, qui peuvent dès aujourd’hui commencer à créer des jeux et des logiciels compatibles.

Alors que plusieurs compagnies tentent de percer le marché de la réalité virtuelle chacune de leur côté, Google se présente dans l’arène avec une véritable armée, comprenant une dizaine de partenaires, cinq millions de développeurs et des centaines de millions d’utilisateurs
potentiels.

Daydream ne sera pas la meilleure expérience de réalité virtuelle. Mais si l’expérience est d’une qualité suffisante, elle risque certainement d’être la plus populaire.

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