Soutenez

Dans la cache chaleureuse du Chasseur de la rue Ontario

Photo: Yves Provencher/Métro

En septembre 2012, le resto-bar Le Chasseur ouvrait ses portes dans Hochelaga-Maisonneuve. Un an plus tard, on peut confirmer le succès de l’établissement qui ne peine pas à se remplir soir après soir.

Vendredi soir, 20h. À l’extérieur, un vent frais nous rappelle que l’automne est bel et bien arrivé. En entrant dans le restaurant de la rue Ontario, ça se réchauffe; on plonge dans une atmosphère feutrée et chaleureuse. La faune est jeune; le DJ, au fond de la salle, se charge de l’ambiance.

On nous accueille avec une carte des boissons bien épaisse. Beaucoup de choix – on est dans un resto-bar. On y va pour un verre de rouge, conseillé par notre hôte, pour l’agencer à nos choix de plats. Le vin est servi dans des verres à vin sans pied, un détail qui nous plaît.

Le menu en est un à cocher. C’en est aussi de marché, qui suit les saisons. Les plats, c’est dans l’air du temps, sont à partager et un peu plus gros qu’une entrée. On commence par des huîtres. Classique. Ce soir là, c’était des Lucky Lime, de l’Île-du-Prince-Édouard.

On poursuit avec le plat de champignons sauvages, chou-fleur, pain grillé et mousse de fromage. Fin et équilibré, ce plat fait la part belle aux champignons des Saveurs Sauvages, spécialisés en cueillette de plantes sauvages. On a détecté des craterelles et des bolets, mais pour le reste… Nous avons gratté la planche de bois jusqu’à la dernière trace de mousse au fromage.

De  l’autre côté de la planche de bois, le tataki de cerf avait fière allure, rehaussé d’une rémoulade de radis noir et d’oignons frits. Une petite gelée de canneberge conférait une amertume intéressante au plat. Toutefois, sa rareté nous a laissé sur notre faim. Tendre et goûteux, le cerf aurait peut-être mérité d’être tranché un peu plus finement. La rémoulade, quant à elle, était très forte en raifort, ce qui masquait un peu les autres saveurs du plat. Quoi qu’il en soit, nous ne nous sommes pas fait prier pour finir le tout, avec appétit.

Les portions étant petites – un peu plus que ce que l’on escomptait –, nous nous permettons deux desserts! Le premier, un gâteau au fromage de chèvre, servi avec une glace de courge caramélisée et des Cracker Jack maison, est tout simplement délicieux. Un beau mélange de sucré et de salé avec des saveurs originales.

Le second, plus classique, est un gâteau des anges avec de la mousse de chocolat et un crumble de cacao. Bon et bien dosé, il nous satisfait tout autant.

On termine le repas sans avoir de masse sur l’estomac, chose que l’on apprécie lorsqu’on va au restaurant. Au Chasseur, on n’est pas dans l’excès. La cuisine du chef Jean-Philippe Matheussen est honnête, bien faite et juste assez originale pour se démarquer du lot. Dans le quartier, Le Chasseur a définitivement sa place! Les gens l’ont compris, c’est pourquoi je vous invite à réserver avant de vous y pointer.

En résumé

  • L’occasion. Pour un souper en amoureux, entre amis ou pour un 5 à 7. Ou encore pour une bouchée en fin de soirée, puisque la cuisine ferme à minuit le week-end. Le Chasseur est un resto-bar, donc il faut avoir 18 ans.
  • L’ambiance et le décor. Le décor est recherché, léché. L’ambiance est chaleureuse et branchée. Deux pouces en l’air pour l’évier de la salle de bain (je n’en dis pas plus!).
  • Les prix. De 12 à 19$ le plat. Il faut en compter environ trois pour deux personnes.
  • Nous avons aimé. Sur le menu, les noms des producteurs sont inscrits en dessous de la description de chaque plat. Par exemple, le tataki de cerf est fait de cerf de Boileau. Une belle reconnaissance pour les artisans du terroir québécois.
  • Nous avons moins aimé. Les prix un peu salés. Bien sûr les produits sont de qualité, mais pour la grosseur des plats, c’est un brin cher.

Le Chasseur
3882, rue Ontario Est

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.